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L'INDONESIE (JAVA & BALI)

Circuit, données historiques & économiques


    

Circuit de 17 jours (14 nuits), déplacements en avion, train, moto, voiture et modes de locomotions "exotiques" !, logement en hôtel de différentes catégories ("chambres simples").
Le transport aérien aller / retour s'est effectué sur vol économique KLM via Amsterdam et Singapour. Les vols intérieurs ont été effectués avec Garuda Airlines pour le vol Yogyakarta - Denpasar, et avec Merpati Airlines pour le vol Denpasar - Jakarta.
(Ces deux derniers vols ont été réservés sur place dans des "agences" de voyages locales)

L'archipel indonésien égrène ses 13 000 îles entre Asie et océan Pacifique.
Voilà déjà mille ans, des navires venant de Chine, attirés par les bonnes odeurs du bois de santal et de la cire d'abeille, s'y aventurèrent...
Inépuisable réserve de ressources naturelles, fascinant creuset de cultures mystérieuses, l'Indonésie devint bientôt une terre d'élection pour Occidentaux en quête d'aventures. De nos jours, les superbes îles de Bali et Lombok ou les temples de Borobudur et Prambanan attirent des foules de visiteurs, mais le tourisme de masse n'a pas atteint l'ensemble du pays.
L'archipel offre, aujourd'hui encore, un terrain d'aventures unique au monde : Traditions millénaires des tribus papoues, théâtre d'ombres, artisanat multiforme, puissants volcans, récifs de corail, jungles immenses, varans insolites, papillons géants...
Le processus de démocratisation engagé depuis 1996 reste à confirmer, et les tensions interethniques et sociales provoquent encore des troubles sporadiques mais le pays semblerait cependant sorti de l'ornière de la récession... reste les derniers attentats en date à Kuta et Jakarta...

Notre circuit de Java à Bali

Préambule : La recherche des billets s'est faite via internet. Après avoir fait plusieurs simulations de trajets (Paris <=> Denpasar, Paris <=> Jakarta, Paris <=> Singapour <=> Denpasar ou Jakarta) et après avoir fait le tour des différents sites de voyagistes en ligne (ainsi qu'une recherche sur Kelkoo), j'ai finalement directement réservé au meilleur tarif sur le site de KLM. J'ai ainsi reçu par e-mail les billets électroniques à imprimer. A noter que les prix avaient augmenté en 3 jours d'environ 150 euros (~1000 FRF) pour se stabiliser lors de la dernière semaine aux alentours de ~750 euros (~5000 FRF). J'ai aussi réservé par internet la 1re nuit d'hôtel à Jakarta afin de nous éviter de rechercher un hôtel dans cette mégapole après ce voyage d'environ 18 heures, d'autant que nous arrivions à la nuit tombante (18h00). Réservation à l'hôtel IBIS Kemayoran (28 euros + 7 Euros de frais divers (...) à régler sur place, le numéro de carte bleu laissé sur le site internet ne servant qu'à valider la réservation).

Mardi 19 août : France CDG / Amsterdam ...
Départ de Charles de Gaule sur les 17h00, petit arrêt à Amsterdam (vol KLM oblige...) et ré-embarquement 1h30 plus tard pour Singapour, sauf que nous nous étions confortablement installés pour passer ces quelques minutes sans se rendre compte de l'heure d'embarquement... le personnel navigant n'attendait plus que nous !... (N.B.: L'étape de Singapour ne figurait pas sur les billets...). Sinon RAS...

Mercredi 20 août : ... Singapour / Jakarta by night
Petite pause à l'aéroport de Singapour, juste le temps de mettre sa montre à l'heure (+ 5h00)... et ré-embarquement pour Jakarta. Arrivée à Jakarta 1h30 plus tard... récupération des bagages, formalités, change, etc...
Premiers contacts avec la population au son des appels "Transporte transporte" des chauffeurs et autres rabatteurs, appels qui ne nous quitterons d'ailleurs plus durant ces 15 jours !... et premières négociations pour le prix du taxi pour rejoindre le centre ville (environ 1 heure, selon les bouchons... les "rabatteurs" vous annoncent des prix de l'ordre de 100 0000 à 180 000 rupiahs, en fait comptez environ 30 à 50 000 rupiahs pour cette course... mais pour les atteindre, c'est long !... le bus est une bonne alternative: 10 000 rupiahs pour le centre ville), d'ailleurs, si vous "tirez le prix" au maximum le rabatteur vous dirigera plutôt vers un de ses "amis" avec qui il partagera la course...
A peine arrivés à l'hôtel IBIS Kemayoran (si vous optez pour cette solution, préférez un des 2 IBIS du quartier de Jalan Jaksa plus proche du centre animé et de la gare ferroviaire), nous repartons pour un petit tour en ville en "tchouktchouk" ou bajaj, sorte de triporteur motorisé de couleur orange de fabrication et décoration "maison" et qu'on ne trouve qu'à Jakarta. Typique : bruit, pollution, vibrations et émotions fortes au rendez-vous !!!... Dois-je vous décrire la tête du personnel d'accueil de l'IBIS quand on leur a dit qu'on voulait prendre un bajaj... apparemment, cela ne correspond pas au standing des clients habituels de l'établissement !!!...
Petit tour dans le quartier Jalan Jaksa, le quartier des routards pour trouver un resto, là encore, pour un premier repas, nous avons fait très "local" : Les plats sont pré-cuits et exposés en vitrine, et on choisit à la "tête du plat" car le restaurateur (...) ne comprend que 3 mots d'anglais : beef, chicken, fish... dommage qu'il n'ait pas su aussi nous dire "hot spiced" car on en pleurait !!!... ceci dit, nous n'avons que très peu touché au bœuf (en fait, de la cervelle... de toute façon, très très épicée), et au poisson (goût douteux...)... Après, pour s'en remettre, une petite glace (chez Mac Do...) était la bienvenue...
Devant le peu d'attrait de la ville et surtout voulant fuir le bruit et la pollution ambiante, nous décidons de partir le lendemain pour Bandung.

Jeudi 21 août : Jakarta - Bandung
Levé 5h00... et après le petit déjeuner international de l'IBIS, direction la gare ferroviaire de Gambir et recherche du guichet pour acheter les billets.
Pas de problème particulier, les gens sont très serviables et parlent toujours un peu d'anglais. Il existe 3 classes : "économique", "intermédiaire", "1re classe", celles-ci correspondent à des horaires donc une fois à la gare, en fait, on a peu le choix !... Le 1er train était un "1re classe", ça tombait bien... Les 6 heures de train se sont bien déroulées, et durant le trajet on nous a proposé du thé et un repas (Quelques minutes d'attente pour le thé (payant), et, quelques heures pour le plateau repas (comprit dans le prix du billet). Le voyage est assez sympa (pas extraordinaire non plus !) et permet de découvrir les campagnes, le tout dans un confort plutôt très correct.
Arrivée à Bandung vers 14h00, nous prenons la version non-motorisée du bajaj appelé becak, à noter, qu'une fois sur deux, les "conducteurs" ne connaissent pas l'endroit ou ils doivent vous emmener... mais ça se termine généralement plutôt bien... en fait, faites leur voir la rue où vous voulez vous rendre sur les plans des guides... Direction l'office du tourisme, place Alun Alun, pour avoir quelques conseils: accueil et lieu sommaire... conseil d'Anne-Laure: Evitez les WC... A la sortie, nous sommes accostés par une horde de chauffeurs, dont l'un se sera montré "plus charismatique" que les autres et qui nous propose un tour "Balade sur un volcan proche, vue sur les rizières en terrasses et baignade dans des sources d'eau chaudes" à un tarif qui nous semble "acceptable" (250 000 rupiahs pour 2) pour passer ces 3 heures avant que la nuit ne tombe.
Au passage, celui-ci nous recommande un Losmen ("hôtel simple") près de la gare (avantage : pas de taxi à prendre pour s'y rendre et temps pour s'y rendre réduit...) correspondant à notre budget, ceci dit, la propreté de la chambre et des couchages ainsi que la douche / sanitaire y était "limite". Départ en taxi pour le volcan Tangkuban Prahu à 35 km de Bandung, mais pas de chance, le temps se couvre fortement, et lorsque nous arrivons sur place un épais brouillard nous empêche d'apprécier le paysage réduit à quelques dizaine de mètres !!!... Après avoir négocié le tarif avec les guides "officiels" (40 000 rupiahs), nous commençons alors notre petite marche à travers les bois, jusqu'à ce que des trombes d'eau nous trempent jusqu'aux os, et nous obligent à nous réfugier (trop tard...) dans une cabane-bar en attendant une accalmie... La curiosité du coin est un geyser d'eau brûlante sur lequel on peut fait cuire des oeufs... mais nous songions plutôt à nous sécher... La pluie diminuant, nous reprenons la balade au pas de course pour rejoindre notre chauffeur de taxi plutôt amusé par notre mine de "chien mouillé" !... Petit pourboire au guide (qui a femme, enfants etc... à nourrir). Nous continuons notre route pour découvrir les plantations de thé, mais le temps n'est toujours pas avec nous, et nous n'effectuons qu'un arrêt éclair tout comme aux sources d'eau chaude de Ciater... En fait, seuls aspects positifs, nos discussions avec le chauffeur qui nous ont permis de découvrir un peu la vie des Javanais. Retour à Bandung de nuit, puis, après s'être remis de nos "émotions", recherche d'un resto, nous finissons dans un "chinois" plutôt sélect et cher... En fait, la ville ne nous plait pas vraiment (encore beaucoup de pollution, et peu de charmes) et nous décidons de poursuivre notre chemin toujours en train dès le lendemain...
N.B.: Ne pas oublier qu'il est parfois nécessaire (c'était le cas à Bandung, mais pas à Jakarta) de prendre son billet 1 jour à l'avance...

Vendredi 22 août : Bandung - Yogyakarta
Petit déjeuner : thé, riz, omelette... en compagnie d'une famille française (Les 2 parents et 3 enfants) voyageant, eux, en "taxi chartérisé" (comme on dit là-bas), puis départ pour la gare ferroviaire à 2 minutes. Petite déception, d'autant que nous avions cette fois-ci 7 heures de transport, le train pourtant de même classe est moins bien que le précédent... les prestations (thé, repas) y étaient cependant équivalentes, ceci dit, je n'aurais pas voulu faire un tour aux cuisines... Le paysage est assez sympathique tout en "s'asséchant" petit à petit (ce qui n'est pas pour nous déplaire...), on y découvre quelques aplombs impressionnants, des "petits" paysages de rizières en terrasse aux détours des collines et quelques villages qui deviennent de plus en plus conséquents mais ressemblent de plus en plus à des bidonvilles en s'approchant de Yogyakarta...
Arrivé à destination, nous nous dirigeons vers un hôtel d'un niveau supérieur (~180 000 rupiahs la nuit pour 2) avec piscine et déco coloniale sympa, et de plus, à 50 mètres de la rue principale Jalan Malioboro très animées surtout le soir, où l'on trouve des vendeurs de fruits et légumes et autres souvenirs, babioles, vêtements etc... La spécialité du coin est le Batik (textile traditionnel réalisé par trempage dans une succession de bains colorants où à chaque étape on protège les zones à ne pas colorer par une couche de cire) et les peintures, et on vous "invite" à visiter des académies, ateliers artisanaux et expositions à chaque coin de rues... Le marché sous les arcades est sympa, on peut en profiter pour faire quelques achats, bien qu'on retrouve presque tout (sauf le batik) à Bali, et à des prix similaires. Du warung où nous prenons un en-cas, j'apperçois une enseigne "Massage" et Anne-Laure me décide à essayer une scéance de 45 minutes de massage des orteils au cou... Bon, autant le dire, ce n'était pas très relaxant, mais nos masseurs auront provoqué quelques bons moments de rigolades déclenchés par nos commentaires, d'un box à l'autre, sur leur technique respective, et nos cris de douleurs !... Une fois sorti de ce lieu de torture (...), nous devions trouver une agence de voyage pour effectuer les visites de Borobudur et Prambanan. Les tours et les prix sont en fait partout les mêmes (mais un peu plus chers dans les hôtels, à quelques 10 000 rupiahs ( = 1,5 Euros ou 8 FRF))... et nous finissons par trouver une "agence" particulièrement sympa et serviable que nous "mandatons" aussi pour trouver 2 billets d'avion pour Bali-Denpasar. Repas dans un Warung "sans prétention", mais très bon... Nous y discutons avec un indonésien parlant très bien le français, on en rencontre d'ailleurs ""assez souvent"" (enfin, plus que je ne le pensais...) et apparemment ils aiment bien "pratiquer la langue"... Sa première question concernait le dernier attentat en date (L'hôtel Mariott, 15 jours plus tôt à Jakarta), et était étonné que nous n'ayons pas "peur"... Celui-ci nous a indiqués comment dire "Nous sommes Français" en Indonésien car nous sommes plutôt bien vus comparativement aux Australiens et Américains... discours pas hyper rassurant en soit !!!...

Samedi 23 août : Yogyakarta - Borobudur - Prambanan
Pas de petit déjeuner : Heure de rendez-vous trop matinale, 5h00, et nous n'avions pas prévenu... Départ en minibus (8 places) pour Borobudur (~30 km), pour, normalement, assister au lever du soleil sur le temple... Je n'ai jamais cru à cet argument commercial, ce qui 'est avéré exact : 1) Arrivée sur le site bien après le lever du soleil, et, 2) Ouverture du site bien après encore !!!... (il parait qu'avec un bakchich ça peut s'arranger...).
Petit café dans un des nombreux bars-stands à souvenirs de l'immense parking (désert...) et, entrée (ici, tarifs différenciés visibles : 60 000 rupiahs pour les touristes, 6 000 rupiahs pour les Indonésiens) sur le site sous une petite pluie (encore !) qui a fait le bonheur du loueur de parapluie... Heureusement, 1 heure plus tard, la pluie s'est arrêtée, les nuages se sont levés et nous avons pu profiter du site sous le soleil... magnifique !... Pour ce temple, nous n'avons pas prit de guide (pas de guide parlant français à cette heure... pourtant, il y avait presque plus de guides que de touristes sur place... Ascension du monument Bouddhiste, construit vers 800, étage par étage jusqu'à son sommet où nous pouvions distinguer les contours du mont Bromo, impressionnant volcan dont les cendres d'une de ses éruptions avaient recouvert ce site, finalement déblayé vers 1950... Après 3 heures passées sur le site, nous avons continué vers 2 temples "mineurs" (de par leur taille), nous ne nous sommes même pas arrêtés au 1er tellement la différence entre la grandeur de Borobudur et ce petit temple était importante... par contre, petit arrêt au second, dans lequel il était possible (3 000 rupiahs) de voir une grande statue de Bouddha (qui n'impressionnera cependant pas ceux qui on déjà fait d'autres pays continentaux asiatiques...). Arrivée sur le site de Prambanan (~15 km de Yogyakarta), série de temples Hindouistes cette fois-ci, et quasiment contemporain de Borobudur (~900). Les temples principaux ont déjà fait l'objet de restaurations, mais celles-ci continuent. Là, nous prenons un guide parlant un français parfait et d'une précision absolue ! Celui-ci nous a donc commenté les frises de quelques-uns de ces temples, reprenant les légendes, les personnages et la cosmogonie Hindouiste. Après 1 heure sur le site, nous reprenons le chemin de Yogyakarta où nous prenons rendez-vous pour le dîner (au même warung) avec deux personnes avec qui nous avions sympathisées durant ces visites.
"Petit soucis" concernant nos billets d'avions pour Bali: aucune disponibilité pour le dimanche, ce qui nous "oblige" à partir lundi matin... par contre, excellente surprise, notre agence nous a trouvé des billets encore moins chers (350 000 rupiahs) ! Retour vers notre hôtel et changement de chambre pour une plus spacieuse... grand luxe !...

Dimanche 24 août :
..."Grand luxe" peut-être, mais nous décidons tout de même, sur les conseils des personnes rencontrées pendant le tour, d'essayer l'hôtel "d'à coté" toujours dans Sosro, le Bladok, plus petit, mais très propre (tenue par une allemande...) et beaucoup moins cher... Le dimanche, il faut le savoir, c'est le jour de congé des Indonésiens, il y a donc beaucoup plus de monde, d'autant qu'ils aiment apparemment découvrir leur pays et partent en week-ends (pour les plus "aisés", j'imagine...)... Nous étions partis pour visiter le Kraton (le palais du sultan), mais sur le chemin, un Indonésien nous en a dissuadé en nous faisant croire qu'il y avait une manifestation contre les étrangers... Généralement ce genre d'allégation est utilisé (comme celle : "C'est fermé aujourd'hui, et ça ne rouvrira que la semaine prochaine...") pour amener les touristes dans les magasins de Batiks et autres expos de peintures... enfin, là, la raison invoquée était un peu "glauque", et nous avons du finalement demander à 3 ou 4 personnes pour avoir la vraie raison de la manifestation : une fête populaire... qui interdisait l'accès au Kraton pour les étrangers, mais rien de plus... Finalement, nous prenons un becak, après le rituel de négo... pour contourner le Palais assez étendu (on a vite fait de sous-estimer les distances...) et nous rendre au château d'eau appelé Taman Sari et au marché aux oiseaux. En fait, nous nous retrouvons assez vite dans un bouchon indescriptible avec des véhicules dans tous les sens, et nous finissons par abandonner le becak pour continuer à pied beaucoup plus rapidement et en respirant un peu mieux sans les fumées d'échappement de tous ces véhicules, tous plus mal réglés les uns que les autres !... A peine le pied à terre que nous sommes "pris en charge" par un des nombreux guides qui semblent hanter les lieux à la recherche de clients... celui-ci, après nous avoir expliqués le "pourquoi du comment" de ces bouchons, nous entraîne d'un pas décidé dans les ruelles avoisinantes pour nous amener jusqu'au château d'eau (qui doit être cependant très difficile à trouver seul, car après avoir erré dans un véritable labyrinthe de ruelles, il s'agit de trouver une porte d'une banalité qui ne laisse percevoir que nous y sommes...). Le guide nous fait donc faire le tour des vestiges éparpillés de la "piscine" du sultan et de ses concubines, des fonds ont apparemment été débloqués par l'UNESCO pour restaurer ces bâtiments, pas si anciens, mais forts endommagés, mais intéressants... Tout cela en nous expliquant en anglais l'histoire du site, ainsi que la sienne (femme, enfants etc...) et non sans passer dans 2 boutiques de Batiks et une de marionnettes traditionnelles (Wayang Kulit, marionnettes pour le théatre d'ombre)... Une fois le "pourboire" remit celui-ci nous laisse découvrir seuls le marché aux oiseaux, sympathique et animé, on y voit donc toutes sortes d'espèces, les coqs de combat, les aliments pour animaux ("blattes" et "asticots"...) et même parait-il, nous on ne les a pas vus, des vampires (grosse chauve-souris) et des chiens... pas de compagnie, mais pour manger... Ensuite, repos et lecture au bord de la piscine, et, le soir, après un petit tour au marché, nous avons été dîner dans un autre warung dans le "Gang I" (allée I) du "centre ville routard" de Yogya, avec nos collègues, qui eux revenaient d'une journée à Solo qui ne leur a apparemment pas laissé de souvenirs impérissables...

Lundi 25 août : Yogyakarta - Denpasar (Bali) - Kuta
Départ au petit matin en taxi pour l'aéroport de Yogyakarta, formalités, taxe d'aéroport (15 000 rupiahs), etc... vol sans problème d'une heure trente avec Garuda Airlines.
Arrivée à Denpasar, réservation d'un taxi (tarif fixe 20 000 rupiahs), et départ pour Kuta, la station balnéaire de Bali, tristement connue aujourd'hui de par l'attentat perpétré dans l'une de ses boites de nuit en 2002 et dans lequel ont péri 200 personnes...
Une fois installé en terrasse d'un "K" (supérette ouverte 24h/24h) face à la plage, nous avons commencé les recherches d'un hôtel tout en notant que les prix étaient en hausse et la qualité/propreté, elle, en baisse... Après une heure de recherche dans une chaleur toride, Anne-Laure a fini par trouver un cottage avec un compromis prix/propreté/cadre correct, situé un peu à l'écart du bruit dans une rue perpendiculaire à la ruelle "Poppies lane I". Ensuite, balade sur la plage et découverte de ses surfeurs, de ses vendeurs ambulants de fruits, bijoux, lunettes etc... et de ses masseuses, repérables à leur "chapeau chinois" de couleurs. Tout ce petit monde vous interpellant bruyamment d'une "invisible ligne" qu'ils ne franchissent que rarement... Le soleil et les coups de soleil prit lors de notre promenade nous cuisent et quelques bains dans l'eau chaude, nous permettent tout de même de nous raffraichir... Le soir, warung sympa et balade au milieu des boutiques de souvenirs et d'habillements...

Mardi 26 août : Kuta - Nusa dua - Uluwatou
Grasse matinée "Indonésienne" : levés vers 9h00, le jour se lève à 6h00 et le soleil se couche à 18h00... balade, plage et location impromptu d'une moto/scooter "locale" (100cm3, Boite manuelle 4 vitesses et embrayage automatique), dans un état... "local" lui aussi : pas de rétro à droite, quant à celui de gauche... il n'y en aurait pas eu, c'était pareil... (de mémoire, 80 000 rupiahs la journée + 15 000 pour l'assurance... même si on ne sait pas vraiment ce qu'elle couvre... ça "rassure" !!...). Ah ! j'allais oublier le "casque", enfin, "le bol en plastique avec une doublure en polystyrène"... autant ne pas compter sur lui !... Rajouterais-je que les routes sont relativement en mauvais état, que la circulation en zone urbaine c'est le far-west - CAD sans lois... hormis celles de la taille du véhicule, ce qui nous donne au niveau des priorités : Bus, Camion, voiture, bajaj / moto, vélo, piéton, poule qu'il faut accesoirement éviter sachant qu'elles ont le don de fuir du mauvais coté, c'est-à-dire de celui des rayons de vos roues... - que les panneaux de directions sont rares et que je n'avais pas conduit de moto depuis 10 ans, et jamais en duo... donc, si nous y sommes arrivés, c'est à la portée de tous !!!... enfin, vigilance (x 12), anticipation (x 30, pour tout ce qui vous approche à moins de 50 mètres...) et vitesse réduite (De 60 à 90 km/h, ils ne roulent pas vite (ouf !)) sont obligatoires pour ne pas revenir avec un bronzage abîmé, dans le meilleur des cas... pour notre part, avec ma passagère, nous nous sommes partagés les tâches: moi, gestion de l'engin, de la route et de la circulation, et elle, gestion des directions à prendre, tenir mon casque au-dessus de 60 km/h (...) et me raconter le paysage quand c'était plus calme... La location de la moto, n'étant pas à la base prévue pour ce jour, nous n'avions plus que 3 heures pour faire le tour de la presqu'île de Bukit avant le couché du soleil. Le plus dur étant fait (sortir de Kuta, en prenant en main l'engin), nous avons donc prit la direction de Nusa Dua où, parait-il, se trouvent de très belles plages (c'est là que se trouve le Club Med), on a du passer trop vite... et nous avons donc poursuivi notre route vers le temple d'Uluwatu, temple situé à flan de falaises, qui sont d'ailleurs plus impressionnantes que le temple en lui-même. Nous devions ensuite prendre la route de Padang Padang, le spot préféré des surfeurs, des vrais... mais, n'ayant pas vraiment envie de nous frotter à la conduite nocturne, nous avons préféré prendre le chemin du retour... Le soir, nous retrouvons nos amis danseurs de salsa et nous passons la soirée ensemble autour de quelques verres et des spécialités indonésiennes qu'on retrouve dans tous les menus et qui commencent à nous être familières, à la dose d'épices près, ce qui ne manque pas de générer quelques surprises...

Mercredi 27 août : Kuta - Ubud
Petit déjeuner (thé, tartines/confiture et oeufs brouillés) et départ en bémo chartérisé (comprenez regroupement de personnes ayant la même destination donc "plein" selon les normes indonésiennes, "surchargé" selon des normes européennes...). Arrivé à Ubud, un "petit malin" qui a le sens des affaires, nous propose son hôtel et de nous y amener en moto, avec les sacs à dos qui commençaient à se remplir, on n'a pas beaucoup hésité... bon, l'hôtel, il était pas génial et quelque peu excentré du centre ville (10-15 minutes à pied), mais on s'en est contenté, pour une nuit... Installation, et départ pour le centre ville, boutiques d'artisanat (beaucoup plus sympa qu'ailleurs), marché, petite pause au café Lotus face au temple royal et ses bassins remplis de nénuphars, etc... et une ondée plus loin qui nous a permit d'acheter un sarong (en prévision des visites de temples ou il est obligatoire (ils en louent à l'entrée des temples, certes...), nous prenons la direction de la sortie de la ville pour visiter la forêt des singes sacrés ou on trouve des... temples, et des singes bien sûr, attention, ceux-ci sont effectivement chapardeurs, une bouteille d'eau ne leur fait pas peur, de plus ils ont le "coup de dents" pour les ouvrir !... Ensuite, balade en ville, recherche de renseignements sur la ville et ses environs etc... Le soir, nous retrouvons nos amis qui ont fraternisé avec un charmant couple de Québécois qui eux sont partis pour 11 mois !... Repas dans un warung sympa qui n'attendait que nous (vide...) dans le "quartier routards" d'Ubud, puis, direction un bar découvert la nuit précédente par nos amis pour y déguster un Arak spécial... la bouteille contient en effet un euhhh... enfin, un... alors... disons... de crocodile... ... ... quoi ?, ah, oui, un phallus de crocodile !... vous voulez savoir ? c'est "bof" !... Retour à l'hôtel tout en "admirant "mars (non, non, ce n'était pas l'effet de l'arak !... d'ailleurs, ce n'était pas la peine de faire des milliers de km pour ça, on la voit aussi bien en France...) qu'on ne voit ainsi que - parait-il - tous les 5000 ans (?) et en mettant au point la journée suivante, nos amis ayant loué une voiture pour quelques jours (PI: 600 000 rupiahs pour 7 jours (~480 FRF), louée avec une photocopie de permis de conduire français...)...

Jeudi 28 août : Ubud - Lac Bratan - Lovina beach
Le rendez-vous ayant été donné sur les 10 heures, nous attendons à cette heure nos amis qui ont eu quelques difficultés à trouver notre hôtel qu'ils n'imaginaient pas si éloigné... en fait, durant l'attente, ma co-voyageuse a finalement choisi de revenir sur Kuta pour se poser un peu, il est vrai que nous enchaînions les changements d'hôtels et de sites en se reposant finalement peu... Nous avons donc continué notre périple autour de Bali à 3 dans un rustique 4x4 coréen. Notre premier objectif pour prendre la route du lac Bratan est Mengwi où nous faisons notre première halte au temple de Taman Ajun (très sympa), puis, nous n'avons plus qu'à suivre l'unique route qui y mène. Sur le chemin, nous visitons le jardin botanique de Bedugul et son marché aux fleurs. Si le jardin botanique ne nous a pas enthousiasmés, nous nous souviendrons - alors que j'avais prit le volant - de cette impressionnante montée que le 4 x 4 - alors que Nico et Erika étaient descendus - n'a jamais voulu grimper (et oui, les jardins botaniques se visitent en 4 x4...). Arrivés au lac Bratan, nous nous arrêtons au temple Ulu Danu situé sur ses rives. Malgré le plan, il est nécessaire de demander assez souvent sa route, les panneaux indicateurs n'étant pas légion, et la fiabilité des informations fournies par les autochtones laissant à désirer, en effet, lorsque vous leur posez une question ils mettent un point d'honneur à vous répondre (vous n'entendrez jamais 'non' ...)... et s'ils ne savent pas, et bien, ils vous donneront une fausse direction (par exemple, la direction que vous leur donnerez avec votre main en leur demandant si c'est bien par-là...). En prenant de l'altitude, le temps s'est couvert, et si nous sommes arrivés à admirer le temple au bord de l'eau sans pluie, celle-ci s'est mise à tomber (très faiblement) lorsque nous fûmes tout en haut du col. A noter, notre rencontre avec une troupe de jeunes indonésiens en vacances, très sympas et qui s'est terminées en séance de photos de groupe, et la présence de singes (en montant le col), toujours accompagnés de quelques vendeurs de bananes ! Nous avons ensuite continué notre route vers le nord, découvrant au hasard des tournants, des vallées boisées ou des rizières en terrasses à différents stades de culture. En redescendant vers le plateau et le bord de mer, nous retrouvons le soleil qui ici n'a jamais cessé de briller (il y a à peine quelques dizaines de kilomètre entre le littoral et les volcans les plus de l'île qui arrêtent les nuages). Arrivée à Lovina beach, petite ville, ou, gros village, enfin, station balnéaire sensée être bondée et, en fait, vide (tellement vide que les "rabatteurs" des restaurants nous faisaient pitiés...), nous y trouvons un sympathique hôtel avec des cases originales et une belle piscine, le tout pour un prix modique sauf que... les 2 bars les plus bruyamment "animés" (...) de la station se trouvaient être en face de l'hôtel... pour ma part, j'ai correctement dormit, et seul les vrombissements des moustiques contre la moustiquaire m'ont inquiété : "S'ils trouvent une faille, je suis mort" !!!...

Vendredi 29 août : Lovina beach - Kintamani - Lac Batur - Besakih - Amlapura - Amed
Petit déjeuner rapide au bord de la piscine, et départ en longeant la côte nord durant une 15aine de kilomètres... que nous avons mis quelques heures à parcourir pour cause de procession religieuse créant un embouteillage... certes intéressant, mais ça ne tombait pas particulièrement bien car nous avions décidés de poursuivre notre route jusqu'à Amed, sans passer la nuit au lac Batur comme initialement prévu (donc double de route)... enfin, libérés de la file de voiture, nous filions bon train dans la direction indiquée par notre dernier informateur... sauf que nous avions oublié les précautions d'usage, se faire confirmer les directions par un autre quidam... donc demi-tour au bout de quelques kilomètres... pour reprendre la route des cols au niveau de kudutambahan en directions du sud vers Kintamani. Nous avons donc pu commencer notre ascension en découvrant aux détours des lacets, et d'abord olfactivement, les épices (clous de girofles, ...) séchant au bord de la route sur des tentures ou des planches, les rizières en terrasses formant de magnifiques "micro-paysages", tout en croisant les "vrais balinais", ceux qui ne vivent pas du tourisme, et travaillant sur les routes, les bas-cotés, dans les forêts et les rizières, ainsi que des écoliers, tout joyeux à la sortie de l'école, entassés dans des camionnettes pick-up... Nous sommes ainsi arrivé au col par lequel passe l'unique route à Kintamani et avons pu bénéficier du paysage, sous le soleil cette fois-ci, même si l'horizon restait brumeux. Bref arrêt pour prendre quelques photos du temple Tegeh Koripan et y admirer la vue, nous rejoingnons enfin le col donnant accès au lac (payant car se situant dans une réserve naturelle) et après avoir payé notre écot (le garde a d'ailleurs voulu s'arrondir son salaire en nous augmentant légèrement le prix (ce qui reste assez courant...)), nous avons alors commencé notre descente vers Kedisan sur les rives de ce lac formé dans une caldeira, d'ailleurs, des traces d'une coulée de lave récente du mont Batur (1717 mètres) sont encore visibles. Après avoir vu tout le village défilé sous nos yeux (procession religieuse), nous avons repris la direction du col pour suivre peut-être la plus jolie route de notre parcours, hors des sentiers battus, traversant forêts, rizières et villages... Notre objectif suivant, le temple de Besakih, au pied du mont Agung, fût atteint une bonne heure plus tard, la vitesse moyenne étant relativement basse. Après avoir réglé l'entrée (taxe appareil photo (il n'y a aucun contrôle...) quelques kilomètres avant le site, nous accédons à ce temple - l'un des principaux de l'île - non sans avoir gravit à pied et sous une chaleur étouffante une "belle" montée bordée de... magasins souvenirs... Arrivé sur l'esplanade du temple, alors que nous comptions nous contenter de la vue, nous sommes assaillit (vu le peu de touristes...) de pseudos (?) "guides officiels" voire "gardien du temple" ne nous engageant pas à la confiance... d'autant que ceux-ci nous indique qu'il est obligatoire de prendre un guide, et qu'aujourd'hui, il y a une cérémonie interdite aux étrangers... ne sachant trancher le vrai du faux dans ce discours, nous avons repris le chemin du retour, et, les meilleures affaires se faisant toujours quand on a pas besoin ou pas envie de " l'objet " d'une négociation, un des guides a fini par nous proposer cette visite pour 10 ou 20 000 rupiahs au lieu des 40 000 par personnes initialement indiquées... donc... demi-tour pour parcourir cette succession de temples (pagodes) dédiés aux diverses divinités bouddhistes sachant qu'un des temples est même "dédiés" aux dieux des autres religions... Retour à la voiture afin de parcourir notre dernière étape de la journée qui nous ramenait au bord de la mer au nord-ouest de l'île, à Amed exactement, via Amlapura (N.B.: il existe plusieurs orthographes) atteint une heure et demi plus tard, où nous posions enfin nos sacs dans un "hôtel", le Sunrise cottage composé de 2 chambres et conseillé par nos amis québécois. Enfin un repos bien mérité après ces heures de routes difficiles, plus encore pour notre conducteur... Amed est petit village de pêcheurs, il s'étend sur quelques kilomètres et l'endroit est particulièrement reposant (N.B.: Un droit de passage est demandé à l'entrée du village, mais on n'a pas su nous dire à quoi elle servait...). Bien installé, nous avons enfin pu goûter au repos avec le sympathique propriétaire, Norman (orthographe non garantie...), pêcheur lui-aussi, et ses amis venus chanter la sérénade à une française tombée sous le charme d'un bel indonésien... C'est avec cette sympathique ambiance que nous avons pu goûter au baracuda péché le matin par Norman (N.B.:  Les prénoms des Indonésiens sont liés à leur rang de naissance, on rencontre donc souvent les mêmes prénoms), accommodé selon notre choix parmi les possibilités locales ("Garlik" (Ail) pour moi... il parait que les moustiques n'aiment pas ! (Joke...)) : Excellent !!!...

Samedi 30 août : Amed - Tulamben
Réveillé tôt (~5h45) par la lumière derrière les rideaux, je profite du spectacle du soleil levant, des baies vitrées de ma chambre qui, du 1er étage, surplombe la mer à 10 mètres de là... Un petit déjeuner plus loin, nous prenons la route de Tulamben pour y faire du snorkeling (plongée en apnée) au-dessus de l'épave d'un cargo américain, le Liberty, coulé en 1942 par les Japonais. Celui-ci transportait notamment des rails, et après avoir été torpillé s'était échoué lors de son remorquage sur la plage de Tulamben, l'épave avait ainsi commencé à rouiller sur la plage jusqu'à ce qu'une coulée de lave, lors de l'éruption du volcan Agung en 1963, la repousse à l'eau à une 30aine de mètres du bord de la plage, immergée entre 3 et 20 mètres de profondeur, devenant ainsi un refuge pour la flore et la faune aquatique, c'est aujourd'hui une zone naturelle protégée.
Après avoir négocié la location du matériel (juste les palmes pour moi), nous nous sommes donc dirigés vers la plage à la recherche de la dite épave que nous avons finie par repérer grâce à quelques plongeurs (bouteilles) et aux vendeurs ambulants (très sympas, ma foi !). Nous avons donc plongé et découvert cette épave sous une eau claire, une fois passé le léger voile superficiel dû à la houle, là, nous avons vu des 100aines de poissons multicolores et de toutes tailles se déplaçant paisiblement au milieu de cette épave. Après 1 heure et demi de nage et de plongée, nous avons regagné la plage (galets) pour y reprendre des forces, avant d'y retourner pour cette fois découvrir les entrailles de l'épave et la flore (accompagnée d'un cortège de petits poissons) qui y a établit domicile. De retour sur la plage, nous avons cette fois-ci ris la direction du resto le plus proche, là, nous avons emprunté (...) 2 fioles de sauces (chili) dans l'espoir d'attirer les poissons encore plus près, ce que nous avons effectivement pu faire lors de notre 3me plongée, ceux-ci tournoyant par 100aine autour de nous et nous frôlant pour venir aspirer le liquide rouge...
De retour à Amed, repos et petite promenade le long de la côte parmi les bateaux de pêche et les troncs creusés remplis d'eau de mer pour récupérer le sel, le tout accompagné du spectacle du soleil couchant. Nous prenons à nouveau notre repas chez notre loueur, dans cette ambiance "familiale", simple et reposante qui nous convient particulièrement.

Dimanche 31 août : Amed - Denpasar - Sanur - Kuta - Legian
Réveillé à nouveau de bonne heure, je prépare mes affaires pour reprendre la route de Kuta afin d'y rejoindre ma co-voyageuse. Petit déjeuné prit, je m'installe selon les conseils de Norman au bord de la route et attend un bémo... une petite demi-heure plus tard, je suis embarqué par un pick-up emmenant des ouvriers au chantier et me retrouve pour cette 1re étape dans la benne arrière parmi eux. Quelques kilomètres plus loin, un bémo souhaitant récupérer le client potentiel que j'étais, fait arrêter le pick-up, et après négo, m'emmène jusqu'à la ville suivante. Le bémo se rempli petit à petit, notamment de touristes Néo-Zélandais et les sacs à dos passent sur le toit du véhicule tenus par 2 ficelles (...). Arrivé au lieu de transfert, changement de bémo, re-négo, mais les Néo-Zélandais habitués de Bali connaissent les prix et les montants tombent : nous allons traverser le reste de l'île pour le même tarif que les 1er kilomètres !... partis vers 9h00, et après avoir chartérisé le bémo pour Kuta (finalement les Néo-Zélandais qui devaient de rendre à Denpasar, se laisse tenter par Kuta), nous y arrivons vers midi et demi, sauf qu'on nous laisse au début de Kuta et que je n'avais pas prévu la petite marche d'une demi-heure avec mes 2 sacs à dos sous un soleil de plomb pour rejoindre le bord de plage... Ne sachant où retrouver Anne-Laure, je m'installe dans l'hôtel où nous avions déjà passé 2 nuits... Installation, petit tour sur le web pour y trouver les infos que sa localisation, RAS... je prend le chemin de la plage pour une longue marche vers Legian, la ville voisine de Kuta, puis, vers 17h55, j'assiste comme de nombreuses personnes au couché de soleil sur la plage (une véritable institution !), puis choisi un resto sympa et animé ayant au menu ce qui est devenu mon plat indonésien préféré, le poulet à l'ail...

Lundi 1er septembre : Kuta
Grasse mat' (9h00...), direction la plage et balade sur le littoral vers l'aéroport dont on aperçoit les pistes d'envols du Kuta (enfin, elles sont tout de même à plusieurs kilomètres), entre hôtels de standing et villages de pêcheurs, je fais ainsi quelques heures de marche, ponctuées de baignades. De retour à Kuta, je profite de la température supportable pour lire, me reposer et me baigner, puis, chassé par la chaleur, je vais découvrir le centre ville, ses boutiques et ses grands-magasins au son des "transporte-transporte" et "marijuana-haschich" qu'on vous proposera souvent, pour ma part, ne fumant pas du tout, aucun risque... Revenu sur la plage pour assister au fameux couché de soleil, j'ai la grande, et excellente surprise de retrouver au milieu des 10aines de personnes présentes Nico & Erika qui ont anticipés leur retour sur Kuta, et qui se sont de plus, installés dans le même hôtel que moi (où on leur a d'ailleurs dit que nous étions parti...). Quelques minutes plus tard, une surprise en entraînant une autre, apparition d'Anne-Laure qui a lu mes messages sur le web, et qui se trouvait dans un hôtel "grand luxe" qu'elle avait précédemment repéré situé à & ou 2 km du mien. Diner dans un warung Franco-Indonésien "le Capitaine Hadock" pour notre dernière soirée à Bali alors que Nico & Erika poursuivent leur périple par les petites îles de la sonde que nous aurions bien fait si... nous avions eu quelques jours de plus... next time !!!...

Mardi 2 septembre : Kuta - Denpasar - Surabaya - Jakarta
Petite marche matinale avec mes sacs pour rejoindre Anne-Laure à son hôtel, et départ en taxi pour l'aéroport de Denpasar pour retourner à Jakarta via Surabaya. Aucun souci, et nous arrivons quelques heures plus tard à Jakarta (une heure de moins à Java qu'à Bali) où nous souhaitions nous installer dans le "centre ville-routard". Après d'âpres négociations (et finalement stériles !!) sur le tarif du taxi entre l'aéroport et le centre de Jakarta (proposé à 150 000 rupiahs, descendu à 50 000 rupiahs, pour un trajet à 10 000 rupiahs en bus !!!...), nous finissons par prendre le bus ! Plus d'une heure trente nous serons nécessaires pour rejoindre la gare du bus à coté de la place Merdeka, de la gare ferroviaire et de la mosquée Istiqlal à cause des embouteillages !!!... nous parcourons les derniers kilomètres, tassés dans un bajaj avec nos sacs à dos. Arrivés dans le quartier de Jalan Jaksa, recherche d'un logement, ce qui se révèle beaucoup plus difficile que prévue, propreté plus que moyenne et tarif très à la hausse !... et nous atterissons dans ce qu'il convient d'appeler un "hôtel de passes", propre, mais très chaud et avec des "prestations planchers" : Pas de drap de dessus, pas de serviettes de bain, vieu ventilo de 25 cm bruyant, eau froide, sanitaire et mandi (bac pour ablutions)... Si j'ai réussi à y dormir, Anne-Laure a renoncé et est partie vers 23h00 à l'IBIS du coin.

Mercredi 3 septembre : Jakarta / Batavia / Port / marché chinois - Singapour...
Je rejoins Anne-Laure à l'IBIS et nous partons découvrir le peu de chose à visiter à Jakarta. Direction la vieille ville, Batavia, et le vieux port, où nous voulions voir un marché de poissons nocturnes le jour précédent, ce qu'on nous avait fortement déconseillé... pas sûr pour les touristes... comme d'habitude, on ne savait pas si c'est "du lard ou du cochon", mais quand il s'agit de sécurité, on préfère ne pas se tromper... Arrivé à Batavia, place Fatahillah où se trouve aussi le musée de Jakarta, nous abandonnons notre tchouktchouk pour continuer à pied. Autant le dire, les restes des bâtiments coloniaux Hollandais n'ont - à mon avis - aucun intérêt... nous continuons notre marche à la recherche d'un marché de poissons et du port où nous sommes sensés admirer des embarcations typiques et colorées. En fait, nous nous repérons avec quelques difficultés dans ce quartier pollué de détritus en tout genre et asphyxiés par les éternels gaz d'échappements des véhicules pétaradants... (Qui veut y aller ???...) Bon, nous on y était alors... on a continué, on est passé devant le vieux pont-levis hollandais (peu d'intérêt), la tour de guet (aucun intérêt), et avons finalement réussi à trouver ce marché aux poissons qui lui a retenu notre attention, ensuite, cherchant toujours le port de Sunda Kelapa, nous avons errés dans les bidonvilles adjacents traversés de canaux puants et bondés de déchets de toutes sortes... Anne-Laure a même tenté de me faire monter dans un... enfin, une ... "barque" pour traverser l'un d'eux, c'était parait-il un raccourci... Ceci dit, tout au long de ce périple, nous n'avons trouvé que des personnes souriantes, enfants comme adultes, nous souhaitant le bonjour ("Hallo") sur notre passage !... Après avoir demandé plusieurs fois (réglé notre "GPS interne"...), nous avons finalement trouvé le port et ses bateaux colorés... Bon... On a vu mieux que cette succession de bateaux à quai chargés jusqu'au parapet de lattes de bois... (l'accès est payant, et il y a - comme presque partout - une pseudo "Office du tourisme", un vendeur de tours en fait, ni plus ni moins, celui-ci propose le tour de Batavia accompagné). Nous quittons ensuite le port, pour rechercher le quartier de Glodok où se situe le marché chinois, et, sur sa route, lors du passage devant la place Fatahillah, Anne-Laure accablée (...) par la soif, nous permet de découvrir un endroit insolite caché derrière une façade banale, un havre de paix au milieu de cette effervescence: le café Bavaria (1937), vaste, calme, kitch et... cher (par rapport aux prix locaux bien sûr), certainement le rendez-vous des différentes nationnalités d'expatriés occidentaux. Après avoir savouré mon jus de Papaye, et Anne-Laure, son thé, nous reprenons notre chemin, et trouvons quelques centaines de mètres plus loin l'entrée du quartier chinois, avec son temple et son marché, sympa, ensuite, négociation d'un tchouktchouk pour rentrer, celui-ci était particulièrement malin et rapide, cardiaques s'abstenir !... De retour à l'IBIS vers 13h30, derniers préparatifs pour notre départ, bajaj pour aller jusqu'à la gare, puis bus jusqu'à l'aéroport où nous arrivons très en avance, repas, boutiques, retrait CB pour payer la taxe d'aéroport (100 000 rupiahs). etc... nous occupent pour passer ces quelques heures... Départ à l'heure, RAS jusqu'à Singapour..
N.B.: Je ne sais toujours pas s'il était nécessaire de confirmer les vols KLM (billet électronique...), devant l'impossibilité de les joindre à Jakarta, j'ai fait confirmer nos billets retour en téléphonant à une amie en France ! (avec mon téléphone portable tri-bande: AUCUN problème pour joindre la France tout au long du voyage sauf à Amed), par contre, l'opérateur de KLM n'était pas au fait de la taxe d'aéroport deJakarta...

Jeudi 4 septembre : ... Amsterdam - Paris CDG
Idem jusqu'à Amsterdam, où le départ est retardé de 1h30, retard affiché à Paris Charles de Gaule lors de notre arrivé.




L'Indonésie en bref...


Formalités, renseignements pratiques :
Visa : Les Français, Canadiens, Belges, Suisses ou Luxembourgeois n'ont pas besoin de visa. Ils recevront à leur arrivée une autorisation de séjour de 60 jours non renouvelable. Votre passeport doit être valable au moins six mois après votre date d'arrivée dans le pays.
Santé : L'Indonésie étant un pays tropical mal informé en matière d'hygiène et de médecine, prenez quelques précautions élémentaires pour éviter les troubles gastriques et intestinaux ; attention également aux maladies transmises par les moustiques (palu, dengue...), aux hépatites, aux vers et aux morsures de serpents.
Décalage horaire : L'Indonésie couvre trois fuseaux horaires. Sumatra, Java, Kalimantan ouest et centre (fuseau ouest) sont à GMT+7 ; Bali, Nusa Tenggara, Kalimantan est et sud et Sulawesi (fuseau central) sont à GMT+8 ; Irian Jaya et Moluku à GMT+9.
Poids et mesure : Le système métrique est en vigueur.
Électricité : Presque toujours 220 V, 50 cycles AC, mais certains endroits utilisent encore 110 V. Beaucoup d'hôtels n'ont pas de prises de terre, et les coupures ne sont pas rares dans les zones rurales. Par ailleurs, l'éclairage nocturne laissant beaucoup à désirer, une lampe de poche vous évitera d'atterrir dans un égout.
Divers : Si vous louez un véhicule : Conduite à gauche !

Carte d'indentité :
• Intitulé officiel : République d'Indonésie.
• Superficie : 1 904 000 km2 (près de 4 fois la France).
• Population : 210 millions d'habitants.
• Capitale : Jakarta.
• Peuples et ethnies : 300 groupes ethniques (Indonésiens, Chinois, Dani papous, Batak...).
• Langues : Bahasa indonesia (la langue officielle), 583 dialectes, anglais.
Religions : Islam (87%), christianisme (9%), hindouïsme.
Institutions politiques : République militaire.
Chef du gouvernement : Jusuf Habibie.
Monnaie : Le rupiah.

Géographie :
La république indonésienne, qui s'étire sur près de 5 000 km, forme le plus grand archipel du monde. Elle regroupe officiellement 13 677 îles, dont 6 000 habitées. Les cinq plus grandes sont Sumatra, Java, Kalimantan (la partie indonésienne de Bornéo), Sulawesi (Célèbes) et l'Irian Jaya (Nouvelle-Guinée occidentale). L'omniprésence de la mer a valu au pays le surnom de Tanah Air Kita, "notre Terre et notre Eau". La plupart des îles sont montagneuses. Les volcans, aux éruptions parfois dévastatrices, ont modelés leur géologie. La forêt tropicale, qui recouvre près des deux tiers du territoire, est la deuxième du monde après celle du Brésil.

Climat :
L'Indonésie chevauche l'équateur entre l'océan Indien à l'ouest et l'océan Pacifique à l'est : son climat est de ce fait uniformément chaud et humide. Dans la majeure partie du pays, la saison humide s'étend d'octobre à avril, la saison sèche de mai à septembre. Les nuits restent souvent chaudes, mais en altitude les températures peuvent baisser considérablement.

A Java, les températures annuelles s'échelonnent entre 22 et 29°C, le taux d'humidité atteignant 75%, et c'est en janvier-février que les précipitations sont les plus abondantes - même chose à Bali, où les mois les plus frais vont de mai à juillet (28°C en moyenne), et à Sumatra. La seule exception à la loi climatique est Maluku (Moluques), où la saison humide va d'avril à juillet, parfois même jusqu'à fin août. Pour schématiser, si la meilleure saison pour visiter Java, par exemple, va de mai à septembre, Moluku se prête mieux à la visite de septembre à mars.

Faune et flore :
L'Indonésie possède les plus vastes réserves de forêts du monde (10% de la forêt tropicale humide du monde), mais celles-ci disparaissent au rythme d'un million d'hectares par an, causant une érosion considérable.

Doté de l'un des environnements les plus riches qui soient, le pays abrite une diversité considérable d'espèces végétales et animales.

Sa partie occidentale (Sumatra, Java, Kalimantan et Bali) abrite de grands animaux asiatiques comme l'éléphant, le tigre, le rhinocéros, le léopard et le célèbre orang-outang ("homme de la forêt" en indonésien). Parmi la flore, l'espèce la plus spectaculaire est la rafflesia, la plus grande fleur du monde, qui atteint jusqu'à un mètre de diamètre.

Irian Jaya compte des kangourous, des wombatidés et des opossums à queue cannelée.

Les îles de Sulawesi, Nusa Tenggara et Maluku (ou Petites îles de la Sonde) ont donné naissance à une faune et une flore insulaires : l'anoa, ou buffle nain, qui semble résulter d'un croisement entre un cerf et une vache ; le calao bicorne, qui figure parmi les oiseaux les plus spectaculaires d'Indonésie, considéré comme sacré ; le varan de Komodo, le plus grand reptile saurien carnivore du monde. Au chapitre de la flore, citons entre autres l'ébène, le teck, le bois de santal.

Sumatra abrite par ailleursde très beaux parcs nationaux, dont le plus accessible et le plus intéressant est le Gunung Leuser, qui couvre 10 000 km2. Le principal parc national de Java est celui d'Unjung Kulon ; difficile d'accès, à l'extrémité sud-ouest de l'île, il offre néanmoins de superbes paysages côtiers, une forêt luxuriante, des récifs coralliens, ainsi qu'une population de rhinocéros et de léopards de Java, en voie d'extinction.

Histoire :
- 1000 av. J.-C. : La civilisation de Dong Son, apparue au Vietnam et dans le sud de la Chine, se répand en Indonésie, lui léguant différents rituels, techniques et cultes.
- VIIe siècle : Le royaume Srivijaya, dont la puissance repose sur le contrôle d'un important commerce international mené par les Tamouls et les Chinois, apparaît à Sumatra.
- VIIIe/Xe siècles : La dynastie bouddhiste de Sailendra et la dynastie hindoue de Mataram prospèrent sur les plaines du centre de Java. De cette époque datent le gigantesque monument bouddhique de Borobudur et les temples hindous de Prambanan.
- 1200 : Avènement du royaume de Majapahit. Hindouisme et bouddhisme fusionnent. La civilisation javanaise commence à s'imposer. Le règne de Hayam Wuruk, au XIVe siècle, est souvent considéré comme l'âge d'or de l'Indonésie.
- XVe/XVIe siècles : Les souverains indonésiens se tournent vers l'islam (introduit au nord de Sumatra dès le XIIIe siècle), qui devient religion d'État.
- 1512 : Les Portugais débarquent aux Moluques. Ils exercent rapidement une mainmise sur les comptoirs qui s'étendaient des Moluques à Malacca, Macao, Gao, au Mozambique et à l'Angola.
- Vers 1830 : Les Voortrekkers entreprennent le Grand Trek.
- 1596 : Arrivée des Hollandais. Le gouvernement, conscient des richesses potentielles du commerce des épices, fonde la Compagnie hollandaise des Indes orientales.
- 1641 : Les Hollandais, menés par l'impitoyable Jan P. Coen, prennent Malacca. Après avoir acquis le monopole sur le commerce des épices, ils se rendent maîtres des mers de la région.
- 1799 : Liquidation de la Compagnie. L'empire commercial se mue progressivement en empire colonial, les Indes néerlandaises.
- 1824 : Suite à leur prise, en 1811, de plusieurs comptoirs de la Compagnie (dont Java), les Britanniques échangent leurs conquêtes indonésiennes contre des possessions hollandaises en Inde et sur la péninsule malaise.
- XIXe siècle : L'archipel est déchiré par plusieurs révoltes ; l'islam devient le symbole de l'opposition aux Hollandais. Les Pays-Bas, qui ont perdu la Belgique en 1830, intensifient l'exploitation des richesses des Indes orientales.
- 1928 : Le Congrès de la jeunesse de toute l'Indonésie proclame, dans son "Engagement de la jeunesse", son aspiration à une seule patrie, à une nation unifiée et à une seule langue. Sukarno fonde le Partai Nasional Indonesia (PNI), premier parti laïque et nationaliste.
- 1942 : Le gouvernement colonial se rend aux Japonais. Batavia est rebaptisée Jakarta. Accueillis d'abord comme des libérateurs, les Japonais sont bientôt rejetés par l'opinion publique.
- 1945 : Sukarno proclame l'indépendance de la république d'Indonésie. Les Pays-Bas refusent cette proclamation et les troupes hollandaises reviennent peu à peu en Indonésie, causant de multiples soulèvements.
- 27 décembre 1949 : Transfert officiel de souveraineté. Les divisions ne tarderont pas à se faire jour au sein de la société indonésienne. Le président Sukarno s'approprie le pouvoir, conduisant l'Indonésie sur la voie d'un nationalisme mouvementé.
- 30 septembre 1965 : Massacre des communistes indonésiens (500 000 morts, environ 250 000 internés) suite à une tentative de coup d'État.
- 1968 : Suharto est "élu" président. Sous son régime, l'Indonésie réoriente sa politique étrangère vers l'Ouest.
- 1975 : Invasion par l'Indonésie du Timor-Oriental.
- 1996 : Suite à de très graves émeutes, Jusuf Habibie remplace Suharto à la tête de l'État.
- 1999 : En juillet, l'opposition démocratique gagne les élections législatives. En octobre auront lieu les premières élections présidentielles démocratiques depuis l'indépendance du pays.
- 2002 : Le 12 octobre, une série d'attaques à la bombe visant des touristes occidentaux a fait près de 200 morts – des Australiens et des Européens pour la plupart – et plusieurs centaines de blessés à Kuta, dans le sud de Bali.

Avertissement
Le conflit religieux et les affrontements entre l'armée et les mouvements indépendantistes ont rendu de nombreuses zones dangereuses et déconseillées aux voyageurs, y compris désormais l'île très touristique de Bali. Le 12 octobre 2002, une série d'explosions visant des touristes occidentaux a causé la mort de près de 200 personnes et fait plusieurs centaines de blessés et disparus. Une bombe a explosé dans la soirée à l'extérieur du Sari Club, un night-club très fréquenté près de la plage de Kuta, au sud de Bali. Les représentants des gouvernements australien et américain montrent du doigt les extrémistes indonésiens. Le chef présumé du mouvement révolutionnaire la Jemaah Islamiyah, Abu Bakar Ba'asyir, nie cependant l'implication de son organisation dans l'attentat. En juin 2002 déjà, une bombe placée dans un bus bondé avait tué au moins quatre personnes dans l'île de Sulawesi (Célèbes). Cet attentat serait l'œuvre d'extrémistes espérant compromettre le fragile accord de paix que musulmans et chrétiens ont signé en décembre 2001. La tension est toujours vive entre les deux communautés et la région pourrait être le théâtre de nouvelles violences. Des violences similaires sont également à craindre dans les îles voisines des Maluku (Moluques). Chrétiens et musulmans étaient parvenus à un accord en février 2002, mais l'accalmie a été de courte durée. En avril 2002, des hommes en armes masqués massacrent 14 chrétiens dans le village de Soya. On soupçonne les assaillants d'appartenir au mouvement extrémiste musulman Laskar Jihad, qui récuse le plan de paix et dont les leaders ont appelé à la guerre sainte contre les chrétiens. Le gouvernement indonésien a déployé des forces de police dans la région et fait arrêter le chef charismatique du mouvement, Jafar Umar Thalib, mais de nouvelles flambées de violence restent à craindre. Depuis janvier 1999, la guerre religieuse entre chrétiens et musulmans est responsable de la mort de plus 6 000 personnes. L'accord de paix de février avait relancé l'espoir, mais beaucoup prévoyaient le danger que représentait le Laskar Jihad, dont le but avoué est d'éradiquer le christianisme de l'île. Les autres régions à éviter sont Irian Jaya (Papouasie occidentale) et la province d'Aceh, au nord de Sumatra, où la guérilla des indépendantistes sévit depuis des décennies. Il est également déconseillé de se rendre au Timor-Oriental. Pour ce qui concerne le reste de l'Indonésie, les gouvernements occidentaux recommandent à leurs ressortissants de s'abstenir de toute forme de manifestation compte tenu de la forte hostilité à l'égard des Occidentaux dans l'archipel. Les groupes extrémistes ont menacé de mettre en péril les intérêts américains dans le pays et Jakarta a connu plusieurs attentats à la bombe ces dernières années. L'organisation terroriste philippine Abu Sayyaf, responsable de l'enlèvement de touristes, serait également active dans le nord de Sulawesi

Caractéristiques économiques :
PNB : 210 milliards de $US.
PNB/Habitant : 1 100 $US.
Inflation : 12 %
Principales activités : Pétrole, gaz, bois, charbon, cuivre et bauxite, caoutchouc, café, riz, coprah, textiles, produits chimiques, tourisme.
Principaux partenaires : Japon, États-Unis, Singapour, Allemagne.

Arts :
Les arts les plus aisément identifiables sont ceux de Java et de Bali. Qui n'a entendu parler du célèbre wayang kulit, théâtre d'ombres de marionnettes qui remonte aux épopées hindoues du Ramayana ou du Mahabharata, ou des danses balinaises exécutées au son lancinant des gongs et tambours de l'orchestre de gamelan ?
Yogyakarta, sur l'île de Java, est renommée pour ses académies de danse, et son ballet du Ramayana offre les spectacles de danse les plus impressionnants de Java. A Kalimantan, vous pourrez assister à la danse mandau, exécutée avec des couteaux et des boucliers, et c'est à Bali que vous admirerez des spectacles magnifiques et colorés de danses barong, kecak, topeng, legong ou baris.
Les orchestres de gamelan se composent le plus souvent d'instruments à percussion, de flûtes et de xylophones ; on les rencontre principalement à Java et à Bali. Quant à la dangdut, musique moderne très prisée, elle se caractérise par des chants plaintifs et des rythmes très marqués.
L'artisanat indonésien est foisonnant : sculpture sur bois, masques, textiles (qui comptent trois formes principales : ikat, songket, batik), poterie, peinture, vannerie, perles, marionnettes, dinanderie et bijoux.

Langues :
La langue nationale est le bahasa indonesia, très proche du malais. La plupart des Indonésiens s'expriment dans cette langue. Il existe aussi plus de 300 langues régionales. Voici quelques expressions de bahasa indonesia.

Quelques expressions utiles :
Oui = Ya
Non = Tidak
Merci = Terima kasih
Je vous en prie = kembali
Bonjour = Selamat pagi (jusqu'à 11h)
Bonsoir = Selamat malam
Comment allez-vous ? = Apa kabar ?
Je m'appelle... = Nama saya...
Je viens de... = Saya dari...
Je suis marié(e) = Saya sudah kawin
Je ne suis pas encore marié(e) = Saya belum kawin
Toilettes = Kamar kecil / WC (prononcer "way say")
Combien coûte ceci ? = Berapa harga ?
Je suis malade = Saya sakit
Docteur = Dokter
Dentiste = Dokter gigi
Hôpital = Rumah sakit

Sachez que le pluriel en indonésien se forme en redoublant le mot. Exemple : orang, "un homme", orang orang, "des hommes".

Religions :
Les premiers habitants de l'archipel pratiquaient le culte des ancêtres et des esprits (l'animisme a d'ailleurs survécu de manière presque intacte dans quelques régions).
Les devoirs sociaux et religieux ont fini par constituer un code de comportement devenu le fondement de l'adat, la loi coutumière. L'hindouisme et le bouddhisme (des témoignages d'un fort syncrétisme hindo-bouddhique existent un peu partout en Indonésie) sont venus par la suite se superposer à cette culture à forte composante spirituelle. Si l'islam est devenu la religion officielle, il est en réalité intégré dans ce mélange très composite. Il imprègne de ses coutumes et rituels tous les aspects de la vie quotidienne, mais son interprétation se démarque du modèle austère pratiqué ailleurs : les femmes ont davantage de liberté et ne portent pas le voile ; les hommes ne peuvent épouser "que" deux femmes , et seulement avec l'assentiment de la première.
Quant aux missionnaires chrétiens , ils ne sont parvenus à convertir que de petites enclaves, comme les Batak de Sumatra.

Coutumes :
Si les Indonésiens tolèrent les agissements des Occidentaux, n'oubliez pas pour autant certains usages particuliers.
Ne tendez jamais la main gauche pour quelque raison que ce soit : rappelez-vous que la main gauche est considérée comme impure. Utilisez les deux mains pour tendre quelque chose à une personne âgée, en signe de respect.
Evitez de parler avec les mains posées sur les hanches, geste équivalant à un geste de mépris, de colère ou d'agressivité dans la danse traditionnelle.
Veillez toujours à vous vêtir décemment : décolletés pour les femmes, shorts pour les hommes sont jugés incorrects ou vulgaires.
Vous jugerez peut-être certaines questions indiscrètes, irritantes, voire totalement déplacées : dari mana ? ("d'où venez-vous ?"), sudah kawin ? ("êtes-vous marié ?"), mau kemana ? ("où allez-vous ?")... Aux yeux des Indonésiens, ce sont des marques de politesse et d'intérêt. Vous n'avez nul besoin d'y répondre systématiquement, mais vous pouvez les poser à votre tour à votre interlocuteur pour lui manifester votre sympathie.
Enfin, sachez que vous serez immanquablement dévisagé et/ou touché en signe d'amitié, quoique seuls les contacts physiques entre membres du même sexe soient tolérés.

Gastronomie :
Si la cuisine est de bonne qualité un peu partout, les grandes villes et les endroits touristiques (comme Bali) offrent une variété étonnante. Vous découvrirez des spécialités comme celles du pays toraja, à Sulawesi, où on grille la viande de porc et de buffle dans des tuyaux de bambou en l'arrosant généreusement de tuak (alcool de palme). A Kalimantan, vous vous régalerez des plus grosses crevettes d'eau douce jamais vues. D'une manière générale, cependant, les warung (restaurants bon marché) ou les pasar malam (marchés de nuit) vous serviront la cuisine habituelle : ayam goreng (poulet au riz frit), bakmi (nouilles de riz), babur ayam (bouillie habituellement sucrée, faite de poulet, riz noir collant ou haricots mung), gado-gado (pousses de soja à la vapeur, accompagnées de légumes et d'une sauce pimentée aux cacahuètes), krupuk (préparation à base de crevettes et de farine de manioc, coupée en tranches puis frite), nasi goreng (riz frit aux légumes ou à la viande), satay (brochette relevée composée de plusieurs espèces de viande et servie avec la sauce de cacahuètes), fruits tropicaux à profusion...

A ne pas manquer :
• Jakarta :
Mégalopole de 9 millions d'habitants s'étirant sur plus de 25 km, Jakarta est le principal centre économique du pays, plaque tournante des affaires. Jadis véritable enfer misérable et délabré, la ville souhaite présenter aujourd'hui le visage résolument moderne d'une métropole asiatique en pleine expansion. Pourtant, elle attire des milliers de pauvres et, pour peu que l'on s'éloigne du centre, les bidonvilles sont toujours là. Cité la plus chère et la plus polluée d'Indonésie, Jakarta est parfois comparée à un "grand durian", ce fruit exotique à l'odeur nauséabonde, insupportable pour certains, irrésistible pour d'autres...
Mis à part Merdeka Square, où se dresse le National Monument (Monas) au sommet doré, Jakarta ne possède pas de véritable centre, d'où la difficulté de l'explorer à pied.
A voir : le vieux Batavia (Kota), le plus ancien et précieux témoignage de la présence hollandaise en Indonésie, avec sa place pavée, Taman Fatahillah, et le pont du Marché aux poulets, datant du XVIIe siècle ; le vieux port de Sunda Kelapa et ses magnifiques goélettes de Makassar ; Glodok, le quartier attribué aux Chinois en 1741 ; le Musée national, l'un des musées les plus exceptionnels d'Asie du Sud-Est ; Lapangan Banteng Square et sa superbe architecture coloniale ; le Wayang Museum.
Si l'hébergement à Jakarta coûte cher, l'éclosion récente de nombreux hôtels de catégories moyenne et supérieure crée une concurrence salutaire. Les petits budgets trouveront à se loger dans les quartiers de Jalan Jaksa et de Kuningan, les budgets moyens à Jalan Jaksa et Cikini. Quant à la restauration, vous n'aurez que l'embarras du choix. Les vendeurs de rue et les marchés de nuit permettent de se nourrir à moindre frais.

• Yogyakarta :
Le Daerah Istimewa ("territoire spécial" de Yogyakarta) constitue le centre culturel de Java. Foyer culturel, artistique et intellectuel le plus actif de l'île, Yogyakarta est une métropole animée de 500 000 habitants qui s'accroche cependant fièrement à son passé et à sa culture : elle est encore sous la tutelle d'un sultan, dont le palais enclos (kraton), qui abrite 25 000 personnes, constitue le bastion des traditions et un fleuron de l'architecture palatiale javanaise avec ses halls superbes, ses vastes cours et ses pavillons.
On peut y assister à des spectacles de wayang bulit et visiter des ateliers d'artisanat (batik, argenterie, poterie...).
A 42 km de Yogya, Borobudur, érigé 300 ans avant Angkor Vat, est l'un des vestiges bouddhiques les plus somptueux d'Asie du Sud-Est. Le gigantesque stupa symétrique se dresse sur son socle de 118 x 118 m, épousant les contours de la colline. Le monument fut conçu comme une représentation de l'Univers selon la cosmologie bouddhiste. Vers le mois de juin, le festival de Borobudur met en scène plus de 300 artistes.
Prambanan, à 17 km de Yogya, est le plus vaste ensemble de temples hindous de l'île ; la richesse des sculptures du grand temple consacré à Shiva en fait un chef d'œuvre de l'art hindou.

• Sumatra :
Quatre fois plus vaste que Java, Sumatra est riche en ressources naturelles, faune, trésors architecturaux et cultures traditionnelles.
Mis à part le Krakatoa, dans le sud de Sumatra, la plupart des sites intéressants se trouvent dans le nord de l'île : l'itinéraire classique, qui va de Medan à Padang, vous permettra de découvrir entre autres Bukittinggi, ville de montagne et foyer de la culture des Minangkabau, musulmans matrilinéaires (qui ne reconnaissent que la descendance féminine), Bukit Lawang, célèbre centre de réhabilitation des orang-outangs, et surtout Danau Toba, le plus grand lac du Sud-Est asiatique, qui occupe la caldeira d'un gigantesque volcan qui s'effondra il y a 100 000 ans. Sur Pulau Samosir, l'île au centre du lac, vivent les Batak, anciens chasseurs de têtes et cannibales.

• Bali :
Paradis tropical de plages idylliques, de rizières en terrasse et de forêts luxuriantes, Bali, à 95% hindouiste, s'est transformée en produit de consommation touristique. Elle abrite cependant encore des lieux reculés quasiment inconnus des voyageurs, et sa culture est d'une fabuleuse richesse. Pour l'explorer, prenez le chemin des montagnes. De Ubud, foyer culturel de Bali, vous pourrez sillonner les villages alentour et découvrir leurs riches traditions en matière de danse, de musique et d'artisanat, leurs temples spectaculaires perchés au-dessus de la mer et leurs merveilleuses fêtes colorées.
Si vous descendez de Bedigul vers la côte nord, vous pourrez admirer le spectaculaire cratère volcanique et le lac du Gunung Batur.

• Nusa Tenggara (petites îles de la Sonde) :
A Lombok, vous goûterez de splendides plages et un volcan imposant, le Gunung Rinjani, un bel artisanat local et une atmosphère touristique probablement plus détendue qu'à Bali.
Sumba vous offrira un merveilleux mélange de culture traditionnelle et d'immenses plages de sable blanc encore vierges.
Komodo est le site le plus connu des varans, ces fabuleux dragons. Les découvrir dans leur habitat naturel est stupéfiant.
Flores, très volcanique, doit sa renommée aux superbes lacs colorés du Keli Mutu, aux villages traditionnels de la région de Bajawa et aux belles plages de Labuanbajo.

• Kalimantan :
Kalimantan occupe les deux tiers de l'île de Bornéo. Elle est la région la moins visitée du pays, en raison du temps et de l'argent nécessaires pour découvrir ses cultures uniques (notamment dayak), sa flore spectaculaire et sa faune exotique.
Prenez un bateau pour sillonner les rivières, qui représentent souvent les seules voies de circulation et permettent d'accéder aux régions montagneuses.
Au parc national de Tanjung Puting, vous verrez, entre autres, les célèbres orang-outangs, des mangroves et des marais.

• Sulawesi (les Célèbes) :
Sulawesi déploie ses étranges tentacules entre Kalimantan et Maluku. Ses paysages sont d'une rare beauté et elle abrite des animaux tout à fait particuliers.
Ne manquez pas Tanatoraja, région de hautes terres dont les grandioses cérémonies funéraires sont l'attrait principal de l'île.
Au chapitre des curiosités naturelles, citons les montagnes de Tanatoraja et de Sulawesi Centre, les étranges mégalithes de la vallée de Bada, la faune exceptionnelle des parcs nationaux, les îlots paradisiaques au large des îles Togian, les récifs coralliens et les "jardins marins" où se trouvent quelques-uns des meilleurs sites de plongée d'Indonésie.

Activités :
L'Indonésie enchante les adeptes de sports nautiques : plongée sous-marine, surtout à Bali (évitez la saison humide, pendant laquelle le mauvais temps réduit la visibilité), surf (dont l'essor fulgurant est dû au grand nombre de spots vierges et de tubes prodigieux), planche à voile (surtout à Bali et Lombok), rafting... Pour les randonnées dans la jungle, les parcs nationaux offrent les meilleurs choix.
Vous pourrez assister dans les villes à des spectacles traditionnels de wayang, de gamelan et de théâtre, mais aussi peut-être à des combats de coqs ou de béliers, des courses de taureaux ou de chevaux (tous ces sports, qui demeurent l'apanage des hommes, sont associés aux jeux d'argent...), des matchs de badminton ou de pencak, forme d'art martial qui voit des lutteurs s'affronter à coups de poing, de bâton et de couteau.
Côté achats, vous trouverez, principalement à Bali, un très large éventail d'objets d'art et d'artisanat, à prix modique : sculptures sur bois, batiks, ikat, poteries, antiquités.

Fêtes et festivals :
De nombreuses fêtes, religieuses ou non, ponctuent la vie du pays. Pour les musulmans, le moment de l'année le plus important est le mois du ramadan (Bulan Puasa) ; évitez certaines régions d'Indonésie à cette période, à moins que vous n'aimiez être réveillé à 3h du matin pour manger avant d'entamer votre jeûne. Pendant les deux jours que dure la fête bruyante et animée de Lebaran (Idul Fitri), qui marque la fin du jeûne, les hôtels affichent complet et les prix explosent. En mars-avril, Nyepi, le Nouvel An balinais, marque la fin du calendrier hindou saka. En avril-mai, Waicak célèbre la naissance de Bouddha, son illumination et sa mort, tandis que Muharram marque le Nouvel An du calendrier musulman. Plus profane, la fête nationale (Hari Proklamasi Kemerdekaan) célèbre, le 17 août, la proclamation d'indépendance du pays par Sukarno en 1945. Les parades et manifestations sont grandioses à Jakarta. S'y ajoutent de très nombreuses manifestations culturelles et fêtes locales qu'explique la diversité des cultures indonésiennes : à Sumba, des simulacres de batailles évoquent l'époque des guerres intestines ; pendant la fête balinaise de Galungan, tous les dieux descendent sur terre pour rejoindre les humains ; au pays toradja, au centre de Sulawesi, la fin des moissons est le prétexte à des cérémonies de funérailles.


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