L'archipel indonésien égrène
ses 13 000 îles entre Asie et océan Pacifique.
Voilà déjà mille ans, des navires venant de Chine,
attirés par les bonnes odeurs du bois de santal et de la cire d'abeille,
s'y aventurèrent...
Inépuisable réserve de ressources naturelles, fascinant creuset
de cultures mystérieuses, l'Indonésie devint bientôt
une terre d'élection pour Occidentaux en quête d'aventures.
De nos jours, les superbes îles de Bali et Lombok ou les temples de
Borobudur et Prambanan attirent des foules de visiteurs, mais le tourisme
de masse n'a pas atteint l'ensemble du pays.
L'archipel offre, aujourd'hui encore, un terrain d'aventures unique au monde
: Traditions millénaires des tribus papoues, théâtre
d'ombres, artisanat multiforme, puissants volcans, récifs de corail,
jungles immenses, varans insolites, papillons géants...
Le processus de démocratisation engagé depuis 1996 reste à
confirmer, et les tensions interethniques et sociales provoquent encore des
troubles sporadiques mais le pays semblerait cependant sorti de l'ornière
de la récession... reste les derniers attentats en date à Kuta
et Jakarta...
Notre circuit de Java à Bali
Préambule : La recherche des billets
s'est faite via internet. Après avoir fait plusieurs simulations de
trajets (Paris <=> Denpasar, Paris <=> Jakarta, Paris <=> Singapour <=> Denpasar
ou Jakarta) et après avoir fait le tour des différents sites
de voyagistes en ligne (ainsi qu'une recherche sur Kelkoo), j'ai finalement
directement réservé au meilleur tarif sur le site de KLM. J'ai
ainsi reçu par e-mail les billets électroniques à imprimer.
A noter que les prix avaient augmenté en 3 jours d'environ 150 euros
(~1000 FRF) pour se stabiliser lors de la dernière semaine
aux alentours de ~750 euros (~5000 FRF). J'ai aussi
réservé par internet la 1re nuit d'hôtel à Jakarta
afin de nous éviter de rechercher un hôtel dans cette mégapole
après ce voyage d'environ 18 heures, d'autant que nous arrivions à
la nuit tombante (18h00). Réservation à l'hôtel IBIS
Kemayoran (28 euros + 7 Euros de frais divers (...) à régler
sur place, le numéro de carte bleu laissé sur le site internet
ne servant qu'à valider la réservation).
Mardi 19 août : France CDG / Amsterdam ...
Départ de Charles de Gaule sur les 17h00, petit arrêt à
Amsterdam (vol KLM oblige...) et ré-embarquement 1h30 plus tard pour
Singapour, sauf que nous nous étions confortablement installés
pour passer ces quelques minutes sans se rendre compte de l'heure
d'embarquement... le personnel navigant n'attendait plus que nous
!... (N.B.: L'étape de Singapour ne figurait pas sur les billets...).
Sinon RAS...
Mercredi 20 août : ... Singapour / Jakarta by night
Petite pause à l'aéroport de Singapour, juste le temps de mettre
sa montre à l'heure (+ 5h00)... et ré-embarquement pour Jakarta.
Arrivée à Jakarta 1h30 plus tard... récupération
des bagages, formalités, change, etc...
Premiers contacts avec la population au son des appels "Transporte transporte"
des chauffeurs et autres rabatteurs, appels qui ne nous quitterons d'ailleurs
plus durant ces 15 jours !... et premières négociations pour
le prix du taxi pour rejoindre le centre ville (environ 1 heure, selon
les bouchons... les "rabatteurs" vous annoncent des prix de l'ordre de 100
0000 à 180 000 rupiahs, en fait comptez environ 30 à 50 000
rupiahs pour cette course... mais pour les atteindre, c'est long !... le
bus est une bonne alternative: 10 000 rupiahs pour le centre ville),
d'ailleurs, si vous "tirez le prix" au maximum le rabatteur vous dirigera
plutôt vers un de ses "amis" avec qui il partagera la course...
A peine arrivés à l'hôtel IBIS Kemayoran (si vous optez
pour cette solution, préférez un des 2 IBIS du quartier de
Jalan Jaksa plus proche du centre animé et de la gare ferroviaire),
nous repartons pour un petit tour en ville en "tchouktchouk" ou bajaj, sorte
de triporteur motorisé de couleur orange de fabrication et
décoration "maison" et qu'on ne trouve qu'à Jakarta. Typique
: bruit, pollution, vibrations et émotions fortes au rendez-vous !!!...
Dois-je vous décrire la tête du personnel d'accueil de l'IBIS
quand on leur a dit qu'on voulait prendre un bajaj... apparemment, cela ne
correspond pas au standing des clients habituels de l'établissement
!!!...
Petit tour dans le quartier Jalan Jaksa, le quartier des routards
pour trouver un resto, là encore, pour un premier repas, nous avons
fait très "local" : Les plats sont pré-cuits et exposés
en vitrine, et on choisit à la "tête du plat" car le restaurateur
(...) ne comprend que 3 mots d'anglais : beef, chicken, fish... dommage qu'il
n'ait pas su aussi nous dire "hot spiced" car on en pleurait !!!... ceci
dit, nous n'avons que très peu touché au bœuf (en fait, de
la cervelle... de toute façon, très très
épicée), et au poisson (goût douteux...)... Après,
pour s'en remettre, une petite glace (chez Mac Do...) était la
bienvenue...
Devant le peu d'attrait de la ville et surtout voulant fuir le bruit et la
pollution ambiante, nous décidons de partir le lendemain pour Bandung.
Jeudi 21 août : Jakarta - Bandung
Levé 5h00... et après le petit déjeuner international
de l'IBIS, direction la gare ferroviaire de Gambir et recherche du guichet
pour acheter les billets.
Pas de problème particulier, les gens sont très serviables
et parlent toujours un peu d'anglais. Il existe 3 classes : "économique",
"intermédiaire", "1re classe", celles-ci correspondent à des
horaires donc une fois à la gare, en fait, on a peu le choix !...
Le 1er train était un "1re classe", ça tombait bien... Les
6 heures de train se sont bien déroulées, et durant le trajet
on nous a proposé du thé et un repas (Quelques minutes
d'attente pour le thé (payant), et, quelques heures pour le plateau
repas (comprit dans le prix du billet). Le voyage est assez sympa
(pas extraordinaire non plus !) et permet de découvrir les campagnes,
le tout dans un confort plutôt très correct.
Arrivée à Bandung vers 14h00, nous prenons la version
non-motorisée du bajaj appelé becak, à noter, qu'une
fois sur deux, les "conducteurs" ne connaissent pas l'endroit ou ils doivent
vous emmener... mais ça se termine généralement plutôt
bien... en fait, faites leur voir la rue où vous voulez vous rendre
sur les plans des guides... Direction l'office du tourisme, place Alun Alun,
pour avoir quelques conseils: accueil et lieu sommaire... conseil d'Anne-Laure:
Evitez les WC... A la sortie, nous sommes accostés par une horde de
chauffeurs, dont l'un se sera montré "plus charismatique" que les
autres et qui nous propose un tour "Balade sur un volcan proche, vue sur
les rizières en terrasses et baignade dans des sources d'eau chaudes"
à un tarif qui nous semble "acceptable" (250 000 rupiahs pour 2)
pour passer ces 3 heures avant que la nuit ne tombe.
Au passage, celui-ci nous recommande un Losmen ("hôtel simple") près
de la gare (avantage : pas de taxi à prendre pour s'y rendre et temps
pour s'y rendre réduit...) correspondant à notre budget, ceci
dit, la propreté de la chambre et des couchages ainsi que la douche
/ sanitaire y était "limite". Départ en taxi pour le volcan
Tangkuban Prahu à 35 km de Bandung, mais pas de chance, le temps
se couvre fortement, et lorsque nous arrivons sur place un épais
brouillard nous empêche d'apprécier le paysage réduit
à quelques dizaine de mètres !!!... Après avoir
négocié le tarif avec les guides "officiels" (40 000
rupiahs), nous commençons alors notre petite marche à travers
les bois, jusqu'à ce que des trombes d'eau nous trempent jusqu'aux
os, et nous obligent à nous réfugier (trop tard...) dans une
cabane-bar en attendant une accalmie... La curiosité du coin est un
geyser d'eau brûlante sur lequel on peut fait cuire des oeufs... mais
nous songions plutôt à nous sécher... La pluie diminuant,
nous reprenons la balade au pas de course pour rejoindre notre chauffeur
de taxi plutôt amusé par notre mine de "chien mouillé"
!... Petit pourboire au guide (qui a femme, enfants etc... à nourrir).
Nous continuons notre route pour découvrir les plantations de
thé, mais le temps n'est toujours pas avec nous, et nous n'effectuons
qu'un arrêt éclair tout comme aux sources d'eau chaude de
Ciater... En fait, seuls aspects positifs, nos discussions avec le chauffeur
qui nous ont permis de découvrir un peu la vie des Javanais. Retour
à Bandung de nuit, puis, après s'être remis de nos
"émotions", recherche d'un resto, nous finissons dans un "chinois"
plutôt sélect et cher... En fait, la ville ne nous plait pas
vraiment (encore beaucoup de pollution, et peu de charmes) et nous décidons
de poursuivre notre chemin toujours en train dès le lendemain...
N.B.: Ne pas oublier qu'il est parfois nécessaire (c'était
le cas à Bandung, mais pas à Jakarta) de prendre son billet
1 jour à l'avance...
Vendredi 22 août : Bandung - Yogyakarta
Petit déjeuner : thé, riz, omelette... en compagnie d'une famille
française (Les 2 parents et 3 enfants) voyageant, eux, en "taxi
chartérisé" (comme on dit là-bas), puis départ
pour la gare ferroviaire à 2 minutes. Petite déception, d'autant
que nous avions cette fois-ci 7 heures de transport, le train pourtant de
même classe est moins bien que le précédent... les
prestations (thé, repas) y étaient cependant équivalentes,
ceci dit, je n'aurais pas voulu faire un tour aux cuisines... Le paysage
est assez sympathique tout en "s'asséchant" petit à petit (ce
qui n'est pas pour nous déplaire...), on y découvre quelques
aplombs impressionnants, des "petits" paysages de rizières en terrasse
aux détours des collines et quelques villages qui deviennent de plus
en plus conséquents mais ressemblent de plus en plus à des
bidonvilles en s'approchant de Yogyakarta...
Arrivé à destination, nous nous dirigeons vers un hôtel
d'un niveau supérieur (~180 000 rupiahs la nuit pour 2) avec
piscine et déco coloniale sympa, et de plus, à 50 mètres
de la rue principale Jalan Malioboro très animées surtout
le soir, où l'on trouve des vendeurs de fruits et légumes et
autres souvenirs, babioles, vêtements etc... La spécialité
du coin est le Batik (textile traditionnel réalisé par
trempage dans une succession de bains colorants où à chaque
étape on protège les zones à ne pas colorer par une
couche de cire) et les peintures, et on vous "invite" à visiter des
académies, ateliers artisanaux et expositions à chaque coin
de rues... Le marché sous les arcades est sympa, on peut en profiter
pour faire quelques achats, bien qu'on retrouve presque tout (sauf le batik)
à Bali, et à des prix similaires. Du warung où nous prenons un en-cas, j'apperçois
une enseigne "Massage" et Anne-Laure me décide à essayer une scéance de 45 minutes de massage des orteils au cou...
Bon, autant le dire, ce n'était pas très relaxant, mais nos masseurs auront provoqué quelques bons moments de rigolades
déclenchés par nos commentaires, d'un box à l'autre, sur leur technique respective, et nos cris de douleurs !...
Une fois sorti de ce lieu de torture (...), nous devions trouver une agence de voyage pour effectuer les visites de
Borobudur et Prambanan. Les tours et les prix sont en fait partout les
mêmes (mais un peu plus chers dans les hôtels, à quelques
10 000 rupiahs ( = 1,5 Euros ou 8 FRF))... et nous finissons par trouver
une "agence" particulièrement sympa et serviable que nous "mandatons"
aussi pour trouver 2 billets d'avion pour Bali-Denpasar. Repas dans un Warung
"sans prétention", mais très bon... Nous y discutons avec un
indonésien parlant très bien le français, on en rencontre
d'ailleurs ""assez souvent"" (enfin, plus que je ne le pensais...) et apparemment
ils aiment bien "pratiquer la langue"... Sa première question concernait
le dernier attentat en date (L'hôtel Mariott, 15 jours plus tôt
à Jakarta), et était étonné que nous n'ayons
pas "peur"... Celui-ci nous a indiqués comment dire "Nous sommes
Français" en Indonésien car nous sommes plutôt bien vus
comparativement aux Australiens et Américains... discours pas hyper
rassurant en soit !!!...
Samedi 23 août : Yogyakarta - Borobudur - Prambanan
Pas de petit déjeuner : Heure de rendez-vous trop matinale, 5h00,
et nous n'avions pas prévenu... Départ en minibus (8 places)
pour Borobudur (~30 km), pour, normalement, assister au lever du soleil
sur le temple... Je n'ai jamais cru à cet argument commercial, ce
qui 'est avéré exact : 1) Arrivée sur le site bien
après le lever du soleil, et, 2) Ouverture du site bien après
encore !!!... (il parait qu'avec un bakchich ça peut s'arranger...).
Petit café dans un des nombreux bars-stands à souvenirs de
l'immense parking (désert...) et, entrée (ici, tarifs
différenciés visibles : 60 000 rupiahs pour les touristes,
6 000 rupiahs pour les Indonésiens) sur le site sous une petite
pluie (encore !) qui a fait le bonheur du loueur de parapluie... Heureusement,
1 heure plus tard, la pluie s'est arrêtée, les nuages se sont
levés et nous avons pu profiter du site sous le soleil... magnifique
!... Pour ce temple, nous n'avons pas prit de guide (pas de guide parlant
français à cette heure... pourtant, il y avait presque plus
de guides que de touristes sur place... Ascension du monument Bouddhiste,
construit vers 800, étage par étage jusqu'à son sommet
où nous pouvions distinguer les contours du mont Bromo,
impressionnant volcan dont les cendres d'une de ses éruptions avaient
recouvert ce site, finalement déblayé vers 1950... Après
3 heures passées sur le site, nous avons continué vers 2 temples
"mineurs" (de par leur taille), nous ne nous sommes même pas
arrêtés au 1er tellement la différence entre la grandeur
de Borobudur et ce petit temple était importante... par contre, petit
arrêt au second, dans lequel il était possible (3 000
rupiahs) de voir une grande statue de Bouddha (qui n'impressionnera cependant
pas ceux qui on déjà fait d'autres pays continentaux
asiatiques...). Arrivée sur le site de Prambanan (~15 km de
Yogyakarta), série de temples Hindouistes cette fois-ci, et quasiment
contemporain de Borobudur (~900). Les temples principaux ont déjà
fait l'objet de restaurations, mais celles-ci continuent. Là,
nous prenons un guide parlant un français parfait et d'une précision
absolue ! Celui-ci nous a donc commenté les frises de quelques-uns
de ces temples, reprenant les légendes, les personnages et la cosmogonie
Hindouiste. Après 1 heure sur le site, nous reprenons le chemin de
Yogyakarta où nous prenons rendez-vous pour le dîner (au même
warung) avec deux personnes avec qui nous avions sympathisées durant
ces visites.
"Petit soucis" concernant nos billets d'avions pour Bali: aucune
disponibilité pour le dimanche, ce qui nous "oblige" à partir
lundi matin... par contre, excellente surprise, notre agence nous a trouvé
des billets encore moins chers (350 000 rupiahs) ! Retour vers notre
hôtel et changement de chambre pour une plus spacieuse... grand luxe
!...
Dimanche 24 août :
..."Grand luxe" peut-être, mais nous décidons tout de même,
sur les conseils des personnes rencontrées pendant le tour, d'essayer
l'hôtel "d'à coté" toujours dans Sosro, le
Bladok, plus petit, mais très propre (tenue par une
allemande...) et beaucoup moins cher... Le dimanche, il faut le savoir,
c'est le jour de congé des Indonésiens, il y a donc beaucoup
plus de monde, d'autant qu'ils aiment apparemment découvrir leur pays
et partent en week-ends (pour les plus "aisés", j'imagine...)... Nous
étions partis pour visiter le Kraton (le palais du sultan),
mais sur le chemin, un Indonésien nous en a dissuadé en nous
faisant croire qu'il y avait une manifestation contre les étrangers...
Généralement ce genre d'allégation est utilisé
(comme celle : "C'est fermé aujourd'hui, et ça ne rouvrira
que la semaine prochaine...") pour amener les touristes dans les magasins
de Batiks et autres expos de peintures... enfin, là, la raison
invoquée était un peu "glauque", et nous avons du finalement
demander à 3 ou 4 personnes pour avoir la vraie raison de la manifestation
: une fête populaire... qui interdisait l'accès au Kraton pour
les étrangers, mais rien de plus... Finalement, nous prenons un becak,
après le rituel de négo... pour contourner le Palais assez
étendu (on a vite fait de sous-estimer les distances...) et nous rendre
au château d'eau appelé Taman Sari et au marché
aux oiseaux. En fait, nous nous retrouvons assez vite dans un bouchon
indescriptible avec des véhicules dans tous les sens, et nous finissons
par abandonner le becak pour continuer à pied beaucoup plus rapidement
et en respirant un peu mieux sans les fumées d'échappement
de tous ces véhicules, tous plus mal réglés les uns
que les autres !... A peine le pied à terre que nous sommes "pris
en charge" par un des nombreux guides qui semblent hanter les lieux à
la recherche de clients... celui-ci, après nous avoir expliqués
le "pourquoi du comment" de ces bouchons, nous entraîne d'un pas
décidé dans les ruelles avoisinantes pour nous amener jusqu'au
château d'eau (qui doit être cependant très difficile
à trouver seul, car après avoir erré dans un véritable
labyrinthe de ruelles, il s'agit de trouver une porte d'une banalité
qui ne laisse percevoir que nous y sommes...). Le guide nous fait donc faire
le tour des vestiges éparpillés de la "piscine" du sultan et
de ses concubines, des fonds ont apparemment été
débloqués par l'UNESCO pour restaurer ces bâtiments,
pas si anciens, mais forts endommagés, mais intéressants...
Tout cela en nous expliquant en anglais l'histoire du site, ainsi que la
sienne (femme, enfants etc...) et non sans passer dans 2 boutiques de Batiks
et une de marionnettes traditionnelles (Wayang Kulit, marionnettes
pour le théatre d'ombre)... Une fois le "pourboire" remit celui-ci
nous laisse découvrir seuls le marché aux oiseaux, sympathique
et animé, on y voit donc toutes sortes d'espèces, les coqs
de combat, les aliments pour animaux ("blattes" et "asticots"...) et même
parait-il, nous on ne les a pas vus, des vampires (grosse chauve-souris)
et des chiens... pas de compagnie, mais pour manger... Ensuite, repos et
lecture au bord de la piscine, et, le soir, après un petit tour au
marché, nous avons été dîner dans un autre warung
dans le "Gang I" (allée I) du "centre ville routard" de Yogya, avec
nos collègues, qui eux revenaient d'une journée à Solo
qui ne leur a apparemment pas laissé de souvenirs impérissables...
Lundi 25 août : Yogyakarta - Denpasar (Bali) - Kuta
Départ au petit matin en taxi pour l'aéroport de Yogyakarta,
formalités, taxe d'aéroport (15 000 rupiahs), etc...
vol sans problème d'une heure trente avec Garuda Airlines.
Arrivée à Denpasar, réservation d'un taxi (tarif
fixe 20 000 rupiahs), et départ pour Kuta, la station
balnéaire de Bali, tristement connue aujourd'hui de par l'attentat
perpétré dans l'une de ses boites de nuit en 2002 et dans lequel
ont péri 200 personnes...
Une fois installé en terrasse d'un "K" (supérette ouverte 24h/24h)
face à la plage, nous avons commencé les recherches d'un
hôtel tout en notant que les prix étaient en hausse et
la qualité/propreté, elle, en baisse... Après une heure
de recherche dans une chaleur toride, Anne-Laure a fini par trouver un cottage
avec un compromis prix/propreté/cadre correct, situé un peu
à l'écart du bruit dans une rue perpendiculaire à la
ruelle "Poppies lane I". Ensuite, balade sur la plage et découverte de ses surfeurs,
de ses vendeurs ambulants de fruits, bijoux, lunettes etc... et de ses masseuses, repérables
à leur "chapeau chinois" de couleurs. Tout ce petit monde vous interpellant bruyamment d'une "invisible ligne"
qu'ils ne franchissent que rarement... Le soleil et les coups de soleil prit lors de notre promenade nous cuisent
et quelques bains dans l'eau chaude, nous permettent tout de même de nous raffraichir...
Le soir, warung sympa et balade au milieu des boutiques de souvenirs et d'habillements...
Mardi 26 août : Kuta - Nusa dua - Uluwatou
Grasse matinée "Indonésienne" : levés vers 9h00, le
jour se lève à 6h00 et le soleil se couche à 18h00...
balade, plage et location impromptu d'une moto/scooter "locale" (100cm3,
Boite manuelle 4 vitesses et embrayage automatique), dans un état...
"local" lui aussi : pas de rétro à droite, quant à celui
de gauche... il n'y en aurait pas eu, c'était pareil... (de
mémoire, 80 000 rupiahs la journée + 15 000 pour l'assurance...
même si on ne sait pas vraiment ce qu'elle couvre... ça "rassure"
!!...). Ah ! j'allais oublier le "casque", enfin, "le bol en plastique
avec une doublure en polystyrène"... autant ne pas compter sur lui
!... Rajouterais-je que les routes sont relativement en mauvais état,
que la circulation en zone urbaine c'est le far-west - CAD sans lois... hormis
celles de la taille du véhicule, ce qui nous donne au niveau des
priorités : Bus, Camion, voiture, bajaj / moto, vélo, piéton,
poule qu'il faut accesoirement éviter sachant qu'elles ont le
don de fuir du mauvais coté, c'est-à-dire de celui des rayons
de vos roues... - que les panneaux de directions sont rares et que je n'avais
pas conduit de moto depuis 10 ans, et jamais en duo... donc, si nous y sommes
arrivés, c'est à la portée de tous !!!... enfin,
vigilance (x 12), anticipation (x 30, pour tout ce qui vous
approche à moins de 50 mètres...) et vitesse réduite
(De 60 à 90 km/h, ils ne roulent pas vite (ouf !)) sont obligatoires
pour ne pas revenir avec un bronzage abîmé, dans le meilleur
des cas... pour notre part, avec ma passagère, nous nous sommes
partagés les tâches: moi, gestion de l'engin, de la route et
de la circulation, et elle, gestion des directions à prendre, tenir
mon casque au-dessus de 60 km/h (...) et me raconter le paysage quand
c'était plus calme... La location de la moto, n'étant pas
à la base prévue pour ce jour, nous n'avions plus que 3
heures pour faire le tour de la presqu'île de Bukit avant le
couché du soleil. Le plus dur étant fait (sortir de Kuta, en
prenant en main l'engin), nous avons donc prit la direction de Nusa Dua où,
parait-il, se trouvent de très belles plages (c'est là que
se trouve le Club Med), on a du passer trop vite... et nous avons donc
poursuivi notre route vers le temple d'Uluwatu, temple situé
à flan de falaises, qui sont d'ailleurs plus impressionnantes que
le temple en lui-même. Nous devions ensuite prendre la route de Padang
Padang, le spot préféré des surfeurs, des vrais...
mais, n'ayant pas vraiment envie de nous frotter à la conduite nocturne,
nous avons préféré prendre le chemin du retour... Le
soir, nous retrouvons nos amis danseurs de salsa et nous passons la soirée
ensemble autour de quelques verres et des spécialités
indonésiennes qu'on retrouve dans tous les menus et qui commencent
à nous être familières, à la dose d'épices
près, ce qui ne manque pas de générer quelques
surprises...
Mercredi 27 août : Kuta - Ubud
Petit déjeuner (thé, tartines/confiture et oeufs brouillés)
et départ en bémo chartérisé (comprenez regroupement
de personnes ayant la même destination donc "plein" selon les normes
indonésiennes, "surchargé" selon des normes européennes...).
Arrivé à Ubud, un "petit malin" qui a le sens des affaires,
nous propose son hôtel et de nous y amener en moto, avec les sacs à
dos qui commençaient à se remplir, on n'a pas beaucoup
hésité... bon, l'hôtel, il était pas génial
et quelque peu excentré du centre ville (10-15 minutes à pied),
mais on s'en est contenté, pour une nuit... Installation, et départ
pour le centre ville, boutiques d'artisanat (beaucoup plus sympa
qu'ailleurs), marché, petite pause au
café Lotus face au temple royal et ses bassins
remplis de nénuphars, etc... et une ondée plus loin qui
nous a permit d'acheter un sarong (en prévision des visites de temples
ou il est obligatoire (ils en louent à l'entrée des temples,
certes...), nous prenons la direction de la sortie de la ville pour visiter
la forêt des singes sacrés ou on trouve des... temples,
et des singes bien sûr, attention, ceux-ci sont effectivement chapardeurs,
une bouteille d'eau ne leur fait pas peur,
de plus ils ont le "coup de dents" pour les ouvrir !... Ensuite,
balade en ville, recherche de renseignements sur la ville et ses environs
etc... Le soir, nous retrouvons nos amis qui ont fraternisé avec un
charmant couple de Québécois qui eux sont partis pour 11 mois
!... Repas dans un warung sympa qui n'attendait que nous (vide...)
dans le "quartier routards" d'Ubud, puis, direction un bar découvert
la nuit précédente par nos amis pour y
déguster un Arak spécial... la bouteille contient
en effet un euhhh... enfin, un... alors... disons... de crocodile... ...
... quoi ?, ah, oui, un phallus de crocodile !... vous voulez savoir ? c'est
"bof" !... Retour à l'hôtel tout en "admirant "mars
(non, non, ce n'était pas l'effet de l'arak !... d'ailleurs,
ce n'était pas la peine de faire des milliers de km pour ça,
on la voit aussi bien en France...) qu'on ne voit ainsi que
- parait-il - tous les 5000 ans (?) et en mettant au point la journée
suivante, nos amis ayant loué une voiture pour quelques jours
(PI: 600 000 rupiahs pour 7 jours (~480 FRF), louée avec une photocopie
de permis de conduire français...)...
Jeudi 28 août : Ubud - Lac Bratan - Lovina beach
Le rendez-vous ayant été donné sur les 10 heures, nous
attendons à cette heure nos amis qui ont eu quelques
difficultés à trouver notre hôtel qu'ils n'imaginaient
pas si éloigné... en fait, durant l'attente, ma co-voyageuse
a finalement choisi de revenir sur Kuta pour se poser un peu,
il est vrai que nous enchaînions les changements d'hôtels et
de sites en se reposant finalement peu... Nous avons donc continué
notre périple autour de Bali à 3 dans un rustique 4x4
coréen. Notre premier objectif pour prendre la route du lac Bratan
est Mengwi où nous faisons notre première halte au temple
de Taman Ajun (très sympa), puis, nous n'avons plus qu'à suivre
l'unique route qui y mène. Sur le chemin, nous visitons le jardin
botanique de Bedugul et son marché aux fleurs. Si
le jardin botanique ne nous a pas enthousiasmés, nous nous
souviendrons - alors que j'avais prit le volant - de cette impressionnante
montée que le 4 x 4 - alors que Nico et Erika étaient
descendus - n'a jamais voulu grimper (et oui, les jardins botaniques se visitent
en 4 x4...). Arrivés au lac Bratan, nous nous arrêtons
au temple Ulu Danu situé sur ses rives. Malgré le plan,
il est nécessaire de demander assez souvent sa route, les panneaux
indicateurs n'étant pas légion, et la fiabilité
des informations fournies par les autochtones laissant
à désirer, en effet, lorsque vous leur posez une question
ils mettent un point d'honneur à vous répondre (vous n'entendrez
jamais 'non' ...)... et s'ils ne savent pas, et bien, ils vous donneront
une fausse direction (par exemple, la direction que vous leur donnerez avec
votre main en leur demandant si c'est bien par-là...). En prenant
de l'altitude, le temps s'est couvert, et si nous sommes arrivés
à admirer le temple au bord de l'eau sans pluie, celle-ci
s'est mise à tomber (très faiblement) lorsque nous fûmes
tout en haut du col. A noter, notre rencontre avec une troupe de jeunes
indonésiens en vacances, très sympas et qui s'est terminées
en séance de photos de groupe, et la présence de singes (en
montant le col), toujours accompagnés de quelques vendeurs de bananes
! Nous avons ensuite continué notre route vers le nord,
découvrant au hasard des tournants, des vallées boisées
ou des rizières en terrasses à différents
stades de culture. En redescendant vers le plateau et le bord de mer,
nous retrouvons le soleil qui ici n'a jamais cessé de briller
(il y a à peine quelques dizaines de kilomètre entre
le littoral et les volcans les plus de l'île qui arrêtent
les nuages). Arrivée à Lovina beach, petite ville, ou,
gros village, enfin, station balnéaire sensée être
bondée et, en fait, vide (tellement vide que les "rabatteurs"
des restaurants nous faisaient pitiés...), nous y trouvons
un sympathique hôtel avec des cases originales et une belle piscine,
le tout pour un prix modique sauf que... les 2 bars les plus bruyamment
"animés" (...) de la station se trouvaient être en face de
l'hôtel... pour ma part, j'ai correctement dormit, et seul les
vrombissements des moustiques contre la moustiquaire
m'ont inquiété : "S'ils trouvent une faille, je suis mort"
!!!...
Vendredi 29 août : Lovina beach - Kintamani - Lac Batur -
Besakih - Amlapura - Amed
Petit déjeuner rapide au bord de la piscine, et départ
en longeant la côte nord durant une 15aine de kilomètres...
que nous avons mis quelques heures à parcourir pour cause de
procession religieuse créant un embouteillage... certes intéressant,
mais ça ne tombait pas particulièrement bien car nous avions
décidés de poursuivre notre route jusqu'à Amed, sans
passer la nuit au lac Batur comme initialement prévu
(donc double de route)... enfin, libérés de la file de
voiture, nous filions bon train dans la direction indiquée par
notre dernier informateur... sauf que nous avions oublié les
précautions d'usage, se faire confirmer les directions par un
autre quidam... donc demi-tour au bout de quelques kilomètres...
pour reprendre la route des cols au niveau de kudutambahan en directions
du sud vers Kintamani. Nous avons donc pu commencer notre ascension en
découvrant aux détours des lacets, et d'abord olfactivement,
les épices (clous de girofles, ...) séchant
au bord de la route sur des tentures ou des planches, les rizières
en terrasses formant de magnifiques "micro-paysages", tout en croisant
les "vrais balinais", ceux qui ne vivent pas du tourisme, et travaillant
sur les routes, les bas-cotés, dans les forêts et
les rizières, ainsi que des écoliers, tout joyeux à
la sortie de l'école, entassés dans des camionnettes
pick-up... Nous sommes ainsi arrivé au col par lequel passe l'unique
route à Kintamani et avons pu bénéficier du paysage,
sous le soleil cette fois-ci, même si l'horizon restait brumeux. Bref
arrêt pour prendre quelques photos du temple Tegeh Koripan et
y admirer la vue, nous rejoingnons enfin le col donnant accès au lac
(payant car se situant dans une réserve naturelle)
et après avoir payé notre écot (le garde a
d'ailleurs voulu s'arrondir son salaire en nous augmentant
légèrement le prix (ce qui reste assez courant...)), nous
avons alors commencé notre descente vers Kedisan sur les rives
de ce lac formé dans une caldeira, d'ailleurs, des traces d'une
coulée de lave récente du mont Batur (1717 mètres)
sont encore visibles. Après avoir vu tout le village
défilé sous nos yeux (procession religieuse),
nous avons repris la direction du col pour suivre peut-être la
plus jolie route de notre parcours, hors des sentiers battus, traversant
forêts, rizières et villages... Notre objectif suivant,
le temple de Besakih, au pied du mont Agung, fût atteint
une bonne heure plus tard, la vitesse moyenne étant relativement basse.
Après avoir réglé l'entrée (taxe appareil
photo (il n'y a aucun contrôle...) quelques kilomètres avant
le site, nous accédons à ce temple - l'un des principaux
de l'île - non sans avoir gravit à pied et sous une chaleur
étouffante une "belle" montée bordée de... magasins
souvenirs... Arrivé sur l'esplanade du temple, alors que nous
comptions nous contenter de la vue, nous sommes assaillit (vu le peu
de touristes...) de pseudos (?) "guides officiels" voire "gardien du
temple" ne nous engageant pas à la confiance... d'autant
que ceux-ci nous indique qu'il est obligatoire de prendre un guide, et
qu'aujourd'hui, il y a une cérémonie interdite aux
étrangers... ne sachant trancher le vrai du faux dans ce discours,
nous avons repris le chemin du retour, et, les meilleures affaires se faisant
toujours quand on a pas besoin ou pas envie de " l'objet "
d'une négociation, un des guides a fini
par nous proposer cette visite pour 10 ou 20
000 rupiahs au lieu des 40 000 par personnes initialement
indiquées... donc... demi-tour pour parcourir cette succession de
temples (pagodes) dédiés aux diverses divinités bouddhistes
sachant qu'un des temples est même "dédiés" aux dieux
des autres religions... Retour à la voiture afin de parcourir
notre dernière étape de la journée qui nous ramenait
au bord de la mer au nord-ouest de l'île, à Amed exactement,
via Amlapura (N.B.: il existe plusieurs orthographes) atteint une
heure et demi plus tard, où nous posions enfin nos sacs
dans un "hôtel", le Sunrise cottage composé de 2
chambres et conseillé par nos amis québécois. Enfin
un repos bien mérité après ces heures de routes difficiles,
plus encore pour notre conducteur... Amed est petit village
de pêcheurs, il s'étend sur quelques kilomètres et l'endroit
est particulièrement reposant (N.B.: Un droit de passage est
demandé à l'entrée du village, mais on n'a pas su nous
dire à quoi elle servait...). Bien installé, nous avons enfin
pu goûter au repos avec le sympathique propriétaire, Norman
(orthographe non garantie...), pêcheur lui-aussi, et ses amis
venus chanter la sérénade à une française
tombée sous le charme d'un bel indonésien... C'est avec cette
sympathique ambiance que nous avons pu goûter au baracuda péché
le matin par Norman (N.B.: Les prénoms des Indonésiens
sont liés à leur rang de naissance, on rencontre
donc souvent les mêmes prénoms), accommodé selon
notre choix parmi les possibilités locales ("Garlik"
(Ail) pour moi... il parait que les moustiques n'aiment pas !
(Joke...)) : Excellent !!!...
Samedi 30 août : Amed - Tulamben
Réveillé tôt (~5h45) par la lumière derrière
les rideaux, je profite du spectacle du soleil levant, des baies
vitrées de ma chambre qui, du 1er étage, surplombe la
mer à 10 mètres de là... Un petit déjeuner
plus loin, nous prenons la route de Tulamben pour y faire du
snorkeling (plongée en apnée) au-dessus de
l'épave d'un cargo américain, le Liberty,
coulé en 1942 par les Japonais. Celui-ci transportait notamment des
rails, et après avoir été torpillé s'était
échoué lors de son remorquage sur la plage de Tulamben,
l'épave avait ainsi commencé à rouiller sur la plage
jusqu'à ce qu'une coulée de lave, lors de l'éruption
du volcan Agung en 1963, la repousse à l'eau à une 30aine
de mètres du bord de la plage, immergée entre 3 et 20 mètres
de profondeur, devenant ainsi un refuge pour la flore et la
faune aquatique, c'est aujourd'hui une zone naturelle
protégée.
Après avoir négocié la location du matériel (juste
les palmes pour moi), nous nous sommes donc dirigés vers la plage
à la recherche de la dite épave que nous avons
finie par repérer grâce à quelques plongeurs
(bouteilles) et aux vendeurs ambulants (très sympas, ma foi !). Nous
avons donc plongé et découvert cette épave sous
une eau claire, une fois passé le léger voile superficiel
dû à la houle, là, nous avons vu des 100aines
de poissons multicolores et de toutes tailles se déplaçant
paisiblement au milieu de cette épave. Après 1 heure et
demi de nage et de plongée, nous avons regagné la plage (galets)
pour y reprendre des forces, avant d'y retourner pour cette fois
découvrir les entrailles de l'épave et la flore
(accompagnée d'un cortège de petits poissons) qui y a établit
domicile. De retour sur la plage, nous avons cette fois-ci ris la direction
du resto le plus proche, là, nous avons emprunté (...)
2 fioles de sauces (chili) dans l'espoir d'attirer les poissons encore
plus près, ce que nous avons effectivement pu faire lors de notre
3me plongée, ceux-ci tournoyant par 100aine autour de nous et nous
frôlant pour venir aspirer le liquide rouge...
De retour à Amed, repos et petite promenade le long de la côte
parmi les bateaux de pêche et les troncs creusés remplis d'eau
de mer pour récupérer le sel, le tout accompagné
du spectacle du soleil couchant. Nous prenons à nouveau
notre repas chez notre loueur, dans cette ambiance "familiale", simple
et reposante qui nous convient particulièrement.
Dimanche 31 août : Amed - Denpasar - Sanur - Kuta -
Legian
Réveillé à nouveau de bonne heure, je prépare
mes affaires pour reprendre la route de Kuta afin d'y rejoindre ma
co-voyageuse. Petit déjeuné prit, je m'installe selon les conseils
de Norman au bord de la route et attend un bémo... une petite
demi-heure plus tard, je suis embarqué par un pick-up emmenant des
ouvriers au chantier et me retrouve pour cette 1re étape dans la benne
arrière parmi eux. Quelques kilomètres plus loin, un
bémo souhaitant récupérer le client potentiel que
j'étais, fait arrêter le pick-up, et après négo,
m'emmène jusqu'à la ville suivante. Le bémo se
rempli petit à petit, notamment de touristes Néo-Zélandais
et les sacs à dos passent sur le toit du véhicule tenus
par 2 ficelles (...). Arrivé au lieu de transfert, changement
de bémo, re-négo, mais les Néo-Zélandais
habitués de Bali connaissent les prix et les montants tombent : nous
allons traverser le reste de l'île pour le même tarif que
les 1er kilomètres !... partis vers 9h00, et après avoir
chartérisé le bémo pour Kuta (finalement les
Néo-Zélandais qui devaient de rendre à Denpasar, se
laisse tenter par Kuta), nous y arrivons vers midi et demi, sauf
qu'on nous laisse au début de Kuta et que je n'avais pas prévu
la petite marche d'une demi-heure avec mes 2 sacs à dos sous un soleil
de plomb pour rejoindre le bord de plage... Ne sachant où retrouver
Anne-Laure, je m'installe dans l'hôtel où nous avions
déjà passé 2 nuits... Installation, petit tour sur le
web pour y trouver les infos que sa localisation, RAS... je prend le chemin
de la plage pour une longue marche vers Legian, la ville voisine
de Kuta, puis, vers 17h55, j'assiste comme de nombreuses personnes au
couché de soleil sur la plage (une véritable
institution !), puis choisi un resto sympa et animé ayant au
menu ce qui est devenu mon plat indonésien préféré,
le poulet à l'ail...
Lundi 1er septembre : Kuta
Grasse mat' (9h00...), direction la plage et balade sur le littoral
vers l'aéroport dont on aperçoit les pistes d'envols du Kuta
(enfin, elles sont tout de même à plusieurs kilomètres),
entre hôtels de standing et villages de pêcheurs, je fais ainsi
quelques heures de marche, ponctuées de baignades. De retour
à Kuta, je profite de la température supportable
pour lire, me reposer et me baigner, puis, chassé par
la chaleur, je vais découvrir le centre ville, ses boutiques et ses
grands-magasins au son des "transporte-transporte" et "marijuana-haschich"
qu'on vous proposera souvent, pour ma part, ne fumant pas du tout, aucun
risque... Revenu sur la plage pour assister au fameux couché de soleil,
j'ai la grande, et excellente surprise de retrouver au milieu des 10aines
de personnes présentes Nico & Erika qui ont anticipés leur
retour sur Kuta, et qui se sont de plus, installés dans le même
hôtel que moi (où on leur a d'ailleurs dit que nous étions
parti...). Quelques minutes plus tard, une surprise en entraînant une
autre, apparition d'Anne-Laure qui a lu mes messages sur le web, et qui
se trouvait dans un hôtel "grand luxe" qu'elle
avait précédemment repéré situé à
& ou 2 km du mien. Diner dans un warung
Franco-Indonésien "le Capitaine Hadock" pour notre dernière
soirée à Bali alors que Nico & Erika poursuivent leur
périple par les petites îles de la sonde que nous aurions bien
fait si... nous avions eu quelques jours de plus... next time !!!...
Mardi 2 septembre : Kuta - Denpasar - Surabaya - Jakarta
Petite marche matinale avec mes sacs pour rejoindre Anne-Laure à son
hôtel, et départ en taxi pour l'aéroport de Denpasar
pour retourner à Jakarta via Surabaya. Aucun souci, et nous arrivons
quelques heures plus tard à Jakarta (une heure de moins à Java
qu'à Bali) où nous souhaitions nous installer dans le "centre
ville-routard". Après d'âpres négociations (et finalement
stériles !!) sur le tarif du taxi entre l'aéroport et
le centre de Jakarta (proposé à 150 000 rupiahs, descendu
à 50 000 rupiahs, pour un trajet à 10 000 rupiahs en bus
!!!...), nous finissons par prendre le bus ! Plus d'une heure trente
nous serons nécessaires pour rejoindre la gare du bus
à coté de la place Merdeka, de la gare ferroviaire
et de la mosquée Istiqlal à cause des embouteillages
!!!... nous parcourons les derniers kilomètres, tassés dans
un bajaj avec nos sacs à dos. Arrivés dans le quartier de
Jalan Jaksa, recherche d'un logement, ce qui se révèle
beaucoup plus difficile que prévue, propreté plus que moyenne
et tarif très à la hausse !... et nous atterissons dans ce
qu'il convient d'appeler un "hôtel de passes", propre, mais très
chaud et avec des "prestations planchers" : Pas de drap de dessus, pas de
serviettes de bain, vieu ventilo de 25 cm bruyant, eau froide, sanitaire
et mandi (bac pour ablutions)... Si j'ai réussi à y dormir,
Anne-Laure a renoncé et est partie vers 23h00 à l'IBIS du
coin.
Mercredi 3 septembre : Jakarta / Batavia / Port / marché chinois
- Singapour...
Je rejoins Anne-Laure à l'IBIS et nous partons découvrir le
peu de chose à visiter à Jakarta. Direction la vieille
ville, Batavia, et le vieux port, où nous voulions voir un
marché de poissons nocturnes le jour précédent, ce qu'on
nous avait fortement déconseillé... pas sûr pour
les touristes... comme d'habitude, on ne savait pas si c'est "du
lard ou du cochon", mais quand il s'agit de sécurité, on
préfère ne pas se tromper... Arrivé
à Batavia, place Fatahillah où se trouve
aussi le musée de Jakarta, nous abandonnons notre tchouktchouk
pour continuer à pied. Autant le dire, les restes des bâtiments
coloniaux Hollandais n'ont - à mon avis - aucun
intérêt... nous continuons notre marche à la
recherche d'un marché de poissons et du port où nous sommes
sensés admirer des embarcations typiques et colorées. En fait,
nous nous repérons avec quelques difficultés dans ce
quartier pollué de détritus en tout genre et asphyxiés
par les éternels gaz d'échappements des véhicules
pétaradants... (Qui veut y aller ???...) Bon, nous on y était
alors... on a continué, on est passé devant le vieux
pont-levis hollandais (peu d'intérêt), la tour de
guet (aucun intérêt), et avons finalement réussi
à trouver ce marché aux poissons qui lui a retenu
notre attention, ensuite, cherchant toujours le port de Sunda Kelapa,
nous avons errés dans les bidonvilles adjacents traversés
de canaux puants et bondés de déchets de toutes sortes...
Anne-Laure a même tenté de me faire monter dans un... enfin,
une ... "barque" pour traverser l'un d'eux, c'était parait-il
un raccourci... Ceci dit, tout au long de ce périple, nous n'avons
trouvé que des personnes souriantes, enfants comme adultes,
nous souhaitant le bonjour ("Hallo") sur notre passage !... Après
avoir demandé plusieurs fois (réglé notre "GPS interne"...),
nous avons finalement trouvé le port et ses bateaux colorés...
Bon... On a vu mieux que cette succession de bateaux à quai chargés
jusqu'au parapet de lattes de bois... (l'accès est payant, et il y
a - comme presque partout - une pseudo "Office du tourisme", un
vendeur de tours en fait, ni plus ni moins, celui-ci propose le tour de Batavia
accompagné). Nous quittons ensuite le port, pour rechercher le
quartier de Glodok où se situe le marché chinois,
et, sur sa route, lors du passage devant la place Fatahillah, Anne-Laure
accablée (...) par la soif, nous permet de découvrir un endroit
insolite caché derrière une façade banale, un havre
de paix au milieu de cette effervescence: le café Bavaria (1937),
vaste, calme, kitch et... cher (par rapport aux prix locaux bien sûr),
certainement le rendez-vous des différentes nationnalités
d'expatriés occidentaux. Après avoir savouré mon jus
de Papaye, et Anne-Laure, son thé, nous reprenons notre
chemin, et trouvons quelques centaines de mètres plus loin l'entrée
du quartier chinois, avec son temple et son marché, sympa, ensuite,
négociation d'un tchouktchouk pour rentrer, celui-ci était
particulièrement malin et rapide, cardiaques s'abstenir !... De retour
à l'IBIS vers 13h30, derniers préparatifs pour notre départ,
bajaj pour aller jusqu'à la gare, puis bus jusqu'à l'aéroport
où nous arrivons très en avance, repas, boutiques, retrait
CB pour payer la taxe d'aéroport (100 000 rupiahs). etc...
nous occupent pour passer ces quelques heures... Départ à
l'heure, RAS jusqu'à Singapour..
N.B.: Je ne sais toujours pas s'il était nécessaire
de confirmer les vols KLM (billet électronique...), devant
l'impossibilité de les joindre à Jakarta, j'ai fait confirmer
nos billets retour en téléphonant à une amie en
France ! (avec mon téléphone portable tri-bande: AUCUN
problème pour joindre la France tout au long du voyage sauf à
Amed), par contre, l'opérateur de KLM n'était pas au fait de
la taxe d'aéroport deJakarta...
Jeudi 4 septembre : ... Amsterdam - Paris CDG
Idem jusqu'à Amsterdam, où le départ est retardé
de 1h30, retard affiché à Paris Charles de Gaule lors
de notre arrivé.
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